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Le 26 juin 2006


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Mieux qu'un sourire de star: un sourire de jaguar!

(Agence Science-Presse) - Les Indiens Purépecha l’ont surnommé Huitzinki. Ce sont eux qui ont mené les chercheurs jusqu’aux restes de cet intriguant personnage qui vivait il y a 4500 ans. Particularité ? Il lui manque les dents supérieures, remplacées par des... crocs de loup ou plus probablement de jaguar !

Tricia Gabany-Guerrero, anthropologue à l’Université du Connecticut, a dirigé les fouilles sur le site situé à 2700 mètres d’altitudes près du volcan Paricutin dans l’état de Michoacan, au Mexique. Le squelette de Huitzinki, qui devait avoir entre 28 et 32 ans, a été découvert dans un sol de cendres volcaniques, sous un énorme rocher. Les symboles iconographiques -typiques des calendriers des sociétés mésoaméricaines- sur la paroi rocheuse sont une première dans cette région. A l’époque précolombienne, différentes cultures se sont côtoyées dans ce qui allait devenir le Mexique. Les plus célèbres, représentées par les Mayas, vénéraient particulièrement le jaguar, symbole de pouvoir.

James Chatter, premier paléontologue appelé en 1996 à examiner le très convoité Homme de Kennewick, a analysé les dents de Huitzinki et constaté qu’elles avaient été intentionnellement limées jusqu’à la cavité pulpaire. Acte qui, en plus de son côté extrêmement douloureux, lui a certainement été fatal. La présence de deux abcès indique qu’il a souffert d’une infection dentaire ayant pu conduire à une septicémie...

Mais surtout: la création de nouvelles petites loges aux emplacements initiaux de ses dents -pour des raisons rituelles ou esthétiques- permettait d’en insérer d’autres de taille adaptée, peut-être des crocs de prédateurs, suppose James Chatter : pourquoi pas ceux d’un jaguar ?

D’ailleurs, si Huitzinki ne devait pas pouvoir mordre à pleines dents sa nourriture, l’examen de son squelette, en bon état, montre qu’il était bien alimenté et qu’il ne travaillait pas énormément. Bref, cette découverte, principalement financée par la National Geographic Society, est riche d’enseignements car elle apporte la preuve d’une très ancienne médecine dentaire sur le continent américain, en plus de démontrer que les cultures mésoaméricaines présentes dans cette partie du Mexique étaient déjà très structurées socialement. Tout porte à croire en effet que Huitzinki avait un certain rang social. Peut-être était-il prêtre ou chaman...

Caroline Lepage

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