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Le 30 mai 2006


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ARN: le joueur méconnu de la génétique

(Agence Science-Presse) - Même si la génétique est une science qui vous apparaît totalement obscure, une partie du vocabulaire s’est transmis jusqu’à vous : par exemple, vous avez peut-être compris que l’ADN est ce par quoi " l’information " –couleur des yeux, des cheveux, et le reste– se transmet de génération en génération. Eh bien voilà qu’une souris remet en cause cette règle.

L’ARN, le modeste et très méconnu cousin de l’ADN, pourrait lui aussi transmettre de l’information, affirment des chercheurs français dans l’édition du 24 mai de la revue britannique Nature. Il semblerait que le spermatozoïde et l’ovule des mammifères, en plus de transmettre leurs ADN respectifs au futur embryon, transmettraient aussi des molécules d’ARN.

Ce que ça signifie concrètement ? Pour les généticiens... encore plus de travail! Ils n’ont même pas fini de décoder notre bagage génétique –l’ADN– qu’on leur apprend qu’ils vont peut-être devoir, en plus, décoder un autre bagage.

Certes, ce n’est que chez des souris que ces chercheurs ont observé la chose, mais " nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un phénomène généralisée ", y compris chez les humains, explique François Cuzin, un des membres de l’équipe de de l’INSERM (Institut de la santé et de la recherche médicale) à Nice.

Ces chercheurs étudiaient une lignée de souris porteuse d’une mutation d’un gène responsable de la production de fourrure blanche sur la queue. Or, ils se sont aperçus que les rejetons " normaux " étaient eux aussi porteurs de la mutation.

Jadis qualifié de simple " messager ", l’ARN est devenue aux yeux des scientifiques, depuis une décennie, une molécule beaucoup plus complexe, aux multiples variantes et aux multiples fonctions.

Ce n’était peut-être qu’une question de temps avant qu’on ne lui prête la fonction de transmettre de l’information génétique : ainsi, depuis le 24 mai, quelques généticiens rappellent que, chez les plantes, un phénomène appelé paramutation permet à un gène parfaitement normal d’agir comme s’il avait subi une mutation, ce qui lui permet de s’adapter à une situation nouvelle. Ce processus n’a jamais eu d’explication satisfaisante. Les chercheurs de l’INSERM viennent peut-être de lever le voile sur ce mystère –tout en ouvrant une fenêtre sur un mystère encore plus grand.

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