Page d'accueil

L'événement de la semaine


Pour tout trouver sur Internet


Tous les médias en un clin d'oeil


Nos nouvelles brèves
  
  


Plus de 1500 questions





Hommage à...
Le monde delon GOLDSTYN
Dossiers
Promenades






semaines du 27 février 2006



Notre ancêtre le poilu

Les mammifères de l'époque des dinosaures étaient des petits rabougris? Pas tous. En voici enfin un qui fait honneur à la famille. Plein de poil, avec une queue de castor, et il nageait comme un chef.


Jusqu'ici, l'image du mammifère, ancêtre notamment de tous les primates, dont nous-même, était plutôt celle d'un minuscule rongeur, plus petit que votre petit doigt, qui vivait dans des trous et ne sortait que la nuit. La mort des dinosaures, il y a 65 millions d'années, en libérant d'un coup une multitude de niches écologiques, lui a permis de prospérer.

C'est bien pourquoi la découverte annoncée la semaine dernière dans la revue Science par le paléontologue chinois Qiang Ji, de l'Université de Nanking, et son équipe, a un aspect stupéfiant: non seulement fait-elle reculer de 100 millions d'années l'âge du plus ancien mammifère marin, mais en plus celui-ci semble-t-il parfaitement adapté à son environnement aquatique, ce qui laisse supposer qu'il ne venait pas tout juste d'y tremper une patte.

Décrit dans un commentaire publié par Science comme "une pièce du casse-tête dans une série de découvertes récentes", ce fossile de 164 millions d'années démontre en effet que l'histoire ancienne des mammifères est encore plus complexe qu'on ne le supposait. Avec cette bestiole d'un demi-kilo (pour l'époque, c'est gros) apparemment bien adaptée à son environnement, on est à 1000 lieues de l'animal primitif et non-spécialisé.

Il faut dire que c'est la connaissance que l'on a des mammifères anciens qui était, jusqu'à récemment, primitive. Au milieu des années 1970, les scientifiques avaient tout au plus à leur disposition, pour tout tout le mésozoïque (de 144 à 65 millions d'années) que quelques dents et mâchoires. D'où l'image limitée à quelques pseudo-rongeurs insectivores sans réelle adaptation à leur environnement.

Si ce Castorocauda lutrasimilis devait vivre aujourd'hui, il ressemblerait à une erreur de la nature: la queue de 20 cm de long d'un castor, les pattes d'une loutre, des dents capables d'attraper des poissons et probablement des pieds palmés. Mais à l'époque, il constituait une expérience naturelle réussie. Le fossile a été découvert en Mongolie intérieure, tellement bien préservé qu'il subsistait des traces indirectes d'organes internes et de fourrure.

"Nous sommes au bord d'un changement majeuer dans l'image que nous nous faisons de l'évolution des mammifères" résume le "mammalogiste" allemand Thomas Martin, dans le commentaire publié par Science. "Le potentiel fossile de la formation Jehol dans la province chinoise du Liaoning ou en Mongolie intérieure ne fait que commencer à être exploité."

 

 

En manchette la semaine dernière:
Le Groenland tombe à l'eau

A lire également cette semaine:
Mauvaise nouvelle pour les Néandertaliens

Ingérence canadienne autour de la pilule du lendemain

Une épouse malade, un époux mort

Vaut mieux ne pas se préparer au pire

La grippe aviaire, cette Européenne

Et plus encore...


Archives des manchettes




 
Accueil | Hebdo-Science | plan du site