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Des molécules organiques dans le cosmos et un virus chez les internautes

(ASP) - Pendant qu'Internet bourdonnait de fureur -et, il faut bien l'avouer, d'un peu d'excitation- devant l'arrivée d'un virus au nom charmant de "I Love You", des astronomes annonçaient avoir détecté des molécules organiques dans des poussières interstellaires. Quel rapport entre ces deux nouvelles? Dans un cas, nous avons quelques "briques" qui ne sont pas de la vie mais pourraient le devenir, en plein milieu du vide cosmique; dans l'autre, quelques bits qui ne sont pas de la vie et ne le deviendront jamais, en plein milieu du vide existentiel des internautes.

Comme le résume Multimédium, ce virus révèle entre autres choses que "nous vivons dans un monde dépassé par la technologie". Et pas parce que ce virus représente un quelconque exploit informatique: dans une bonne partie des cas, le virus aurait cessé de se répandre si les internautes s'étaient donnés la peine de lire ce qui a été dit et redit et re-redit et re-re-redit depuis cinq ans: quand vous recevez un courrier électronique, n'ouvrez JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS un document attaché, si vous ne savez pas qui vous l'a envoyé. Un virus NE PEUT PAS se transmettre par un simple courrier électronique. Mais il peut se transmettre par un fichier attaché (ou pièce jointe, selon l'expression que vous préférez): dans le cas présent, le fichier attaché au message, c'était le document qui s'appelait ILOVEYOU.txt.vbs.

Certes, il existe aussi des logiciels de courrier qui, depuis peu, ouvrent automatiquement les pièces jointes, ce qui n'est guère plus intelligent. Certes, cette "épidémie" qui a frappé en quelques heures l'Europe et l'Amérique du Nord, ne s'est propagée que par l'intermédiaire de ceux qui utilisent le logiciel de courrier Outlook de Microsoft, sur des ordinateurs roulant sur Windows, de Microsoft -ce qui oblige une fois de plus à s'interroger sur la fiabilité des dits produits de la dite compagnie. Mais à la base, le nombre effarant de gens qui ont ouvert le document attaché sans réfléchir, a largement contribué à la propagation du virus: chaque fois que quelqu'un ouvrait ce fichier, le virus s'empressait d'aller lire le carnet d'adresses et de se retransmettre lui-même, par courriel, aux 300 premières adresses. Résultat: une multiplication exponentielle.

Au moment où tout Internet n'en avait plus que pour cette forme de vie insignifiante née dans le cerveau d'une forme de vie tout aussi insignifiante, la Nasa annonçait que les résultats des premières mesures effectuées par sa sonde spatiale Stardust, lancée pour, comme son nom l'indique, étudier les grains de poussières d'étoiles qui se baladent dans le cosmos, révélaient la présence de molécules organiques: c'est-à-dire des molécules qui ne sont pas de la vie à proprement parler, mais des "briques" servant à "construire" la vie.

Cette découverte confirme que la Terre aurait jadis pu être "ensemencée" par des comètes ou des météorites transportant ce type de molécules, lesquelles auraient trouvé sur notre planète un terreau favorable. "Lorsqu'elles sont entrées en contact avec de l'eau sur la jeune Terre, cela a pu déclencher le type de réactions chimiques qui sont le pré-requis pour l'origine de la vie", explique à la BBC Jochen Kissel, de l'Institut Max Planck, en Allemagne.

Jusqu'ici, cinq de ces poussières interstellaires ont été capturées par la sonde Stardust et analysées, à bord, par un appareil allemand spécialement conçu. La sonde a été lancée en février 1999 et devrait croiser la comète Wild-2 en 2004, dont elle devrait ramener un "échantillon" sur Terre deux ans plus tard.

Il est douteux que l'on puisse dire avec précision en quoi consistent ces molécules organiques, parce qu'à la vitesse où elles se déplacent, elles se brisent lors de l'impact avec Stardust. Mais d'ores et déjà, on peut dire qu'elles sont de loin plus complexes qu'un... virus informatique. (4 mai)

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