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Légaliser l'herbe?

(ASP) - Légaliser ou non la mari? De quelque côté qu'on se range, les opinions abondent. Mais les faits, eux, sont plutôt minces. Que vous soyez le ministre chargé d'interdire la marijuana ou un ex-hippie, écrit le New Scientist dans un dossier spécial sur l'herbe la plus populaire du monde, "vous avez de bonnes chances d'avoir beaucoup plus d'opinions que de faits". Dans ce domaine en effet, les prises de position tranchées abondent. Mais bien peu de ceux qui se prononcent semblent intéressés à obtenir des faits pour étayer leurs affirmations.

Le meilleur exemple, souligne le magazine britannique, c'est qu'on pose toujours la même question dans toutes les enquêtes, qu'il s'agisse de drogués à l'héroïne, à la cocaïne, au dry gin ou... à la nicotine: "êtes-vous dépendant?" Et à partir des "oui", qui sont toujours élevés -le terme "dépendant" est très subjectif- on bâtit de fumeuses théories. Le problème, c'est qu'il n'est pas du tout sûr qu'il se produise, chimiquement parlant, la même chose chez un fumeur de mari et un sniffeur de coke.

C'est donc du côté de la chimie et de la biologie qu'il faudrait creuser. Des études ont par exemple permis d'établir que le tétrahydrocannabinol (THC pour les intimes), l'ingrédient actif du cannabis, avait la capacité de jouer avec la chimie du cerveau, comme les autres drogues, entraînant insomnies et anxiété chez ceux qui "écrasent". Mais les différences semblent aussi importantes que ces similarités: il est beaucoup plus facile, constatent les pharmacologues, de rendre un rat dépendant de l'héroïne que de le rendre dépendant de la mari. Bref, avance le New Scientist, le cerveau a beau être stimulé au même endroit, les effets à long terme semblent, eux, négligeables...

 

Le saumon sue

(ASP) - Le saumon souffre des changements de température. Une analyse des études effectuées pendant 40 ans sur les saumons, que publie dans son édition d'avril le Canadian Journal of Fisheries and Aquatic Science (disponible en format PDF) conclut que même de modestes hausses de température à la surface de l'eau -semblables à celles que les prévisions sur le réchauffement global nous annoncent pour le prochain demi-siècle- peuvent considérablement affecter les populations de saumon. Voire même l'éradiquer complètement du Pacifique Nord, concluent les chercheurs japonais, américains et canadiens qui ont participé à cette analyse.

 

Vaccin contre la maladie de Lyme?

(ASP) - Pour la première fois, un vaccin contre la maladie de Lyme pourrait se retrouver sur le marché: l'administration américaine des aliments et drogues (FDA) recommande au gouvernement américain d'approuver le LYMErix. Une décision qui arriverait à point nommé pour son fabricant, SmithKline Beecham, puisque le produit d'une firme concurrente, Pasteur Merieux, l'Immulyme, termine la dernière phase des essais cliniques.

Identifiée dans les années 70, la maladie de Lyme est transmise par des tiques en fin de printemps et au début de l'été, principalement dans le Nord-Est et le Midwest des Etats-Unis, et se caractérise par des symptômes similaires à la grippe et la mononucléose. Si elle n'est pas traitée de façon appropriée, elle peut causer des problèmes cardiaques, de l'arthrite et des paralysies. Elle affecte chaque année des milliers de personnes.

Il subsiste encore des incertitudes autour du nouveau vaccin: le protocole d'immunisation à suivre est encore mal connu, et on signale des risques pour ceux qui souffrent d'arthrite chronique.


Peste et sida, main dans la main

(ASP) - Ceux qui ont qualifié le sida "peste des temps modernes" étaient peut-être plus près de la vérité qu'ils ne le soupçonnaient. Un groupe de chercheurs de l'Institut national du cancer, aux Etats-Unis, affirme que les gens qui, au XIVe siècle, ont survécu à la terrible épidémie de peste noire qui a déferlé sur toute l'Europe en moins de trois ans -et tué dans certaines régions jusqu'au tiers de la population- auraient été épargnés grâce à une mutation génétique: la même qui protègerait certains individus, aujourd'hui, contre le virus du sida.

Ce que ces chercheurs ont découvert, c'est que le gène, déjà connu des scientifiques, qui semble servir de bouclier contre le sida, était déjà présent chez nos ancêtres européens du XIV siècle. Hypothèse séduisante: cette mutation génétique se serait produite, avancent les chercheurs interrogés par le New York Times, pour "éviter" l'éradication de l'espèce humaine.

 

Quand le Soleil frémit

(ASP) - Des tremblements de terre... à la surface du Soleil. L'analogie a fait le tour du monde la semaine dernière, lorsqu'ont été publiées les données du satellite d'observation du Soleil SOHO. Sauf qu'on parle ici de tremblements qui se produisent à une échelle... astronomique: "c'est comme si nous avions répandu un pied de dynamite sur toute la surface de la Terre, et que nous avions tout fait exploser en même temps".

L'auteur de cette analogie, Craig DeForest, expert en "affaires solaires" à l'Université Stanford (Californie) ne tarit pas de superlatifs sur l'importance de ces données: une telle observation -avec photos à l'appui, montrant ce qui, faute de meilleure comparaison, s'apparente à des cercles à la surface de l'eau- constitue le premier pas vers la possibilité de prédire les futures explosions solaires.

Car ce "tremblement" n'est en effet que la résultante de l'activité de notre étoile, qui, entre éruptions solaires et autres phénomènes parfois plus grands que notre planète, éjecte dans l'espace des tonnes de particules chargées électriquement -lesquelles, en plus de causer les aurores boréales, ont déjà endommagé des satellites, et des systèmes de distribution d'électricité, dont celui d'Hydro-Québec.

Quant à ce tremblement de Soleil, voici une autre analogie pour les amateurs de statistiques: l'énergie qu'elle a produit aurait suffi à alimenter les Etats-Unis en électricité pendant 20 ans!


La toilette de l'avenir

(ASP) - A l'heure des télescopes spatiaux, des agendas électroniques et des manipulations génétiques, qu'est-ce qui n'a pas fait l'objet d'améliorations depuis des siècles? La toilette!

"On pourra dire ce qu'on veut des scientifiques, mais leurs esprits sont rarement tournés vers les toilettes", commence le quotidien londonien Daily Telegraph en décrivant, pince-sans-rire, l'appareil "high-tech" qu'ont mis au point les Japonais.

Ca avait commencé par un ajout élémentaire à la bonne vieille toilette: un siège chauffant. Aaaahhh, dites-vous? Mais ça ne s'est pas arrêté là: le "Washlet" est un genre de bidet qui vous lave, vous sèche, et analyse même votre urine. Il peut aussi prendre votre pression sanguine... et envoyer un rapport statistique à votre médecin, par modem!

Déjà, il se vend plutôt bien aux Etats-Unis, pays où, se moque le Telegraph, les bidets ont pourtant été considérés comme un symbole de la dépravation européenne. Mais les Japonais ont eu la sagesse de présenter leur Washlet comme un gadget qu'on ajoute à la toilette -et ça a marché!

Du moins, chez ceux qui étaient prêts à payer 4000$. Et au fait, n'oubliez pas le manuel d'instruction.

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