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Scandale à la Maison-Blanche... en 1802

(ASP) - Les scandales sexuels impliquant un président américain n'ont rien de neuf. En 1802, Thomas Jefferson était accusé -mais discrètement, tout de même- d'avoir fait un enfant à Sally Hemings, une de ses esclaves. L'affaire a donné lieu à d'innombrables récits historiques et romancés, oscillant entre l'histoire d'un amour romantique et celle d'un président abusant de son pouvoir.

Bill Clinton ne se sentira donc sûrement pas rassuré s'il lit l'édition du 5 novembre de la revue Nature, puisque voici que, non seulement s'intéresse-t-on encore à ces faits 196 ans plus tard... mais mieux encore, on vient d'établir hors de tout doute la paternité de Thomas Jefferson.

La solution réside dans un banal test d'ADN: les chercheurs expliquent avoir comparé les chromosomes des descendants mâles de Field Jefferson, oncle paternel de l'ex-président, avec ceux des descendants mâles des deux fils soupçonnés de Sally Hemings. Le résultat ne permet pas d'affirmer que le président Jefferson était le père du premier fils, Thomas Woodson, mais permet d'affirmer hors de tout doute qu'il était celui d'Eston Hemings.

Thomas, le premier fils, était né en 1790, peu après le retour de Jefferson -veuf depuis peu- et de son esclave de France, où celui-ci avait été ambassadeur des nouveaux Etats-Unis. Bien que rien n'ait jamais permis de l'affirmer, les contemporains avaient accusé, en 1802 -la première accusation ayant été lancée, eh oui, par un journal- Jefferson d'être le père du jeune Thomas.

Sally Hemings allait donner naissance à quatre autres enfants. Le dernier, Eston, né en 1808, aurait montré, à ce qu'on disait, une grande ressemblance avec Thomas Jefferson. Sa paternité a, depuis, donné lieu à beaucoup de débats chez des historiens, plusieurs, y compris les descendants du président pointant plutôt du doigt comme pères Samuel ou Peter Carr, qui se trouvaient à être les fils de de la soeur du président, ce qui pourrait expliquer la ressemblance physique.

Erreur, affirment les chercheurs dans Nature, revue qui ne peut se priver du même souffle de faire un peu de politique: "au cours des 30 dernières années, les recherches sur Jefferson ont jeté de l'ombre sur sa crédibilité en tant que prophète américain de la liberté et de l'égalité... Ces nouvelles preuves ne font qu'alourdir le paradoxe... Nos héros -et spécialement les présidents- ne sont pas des saints ou des dieux, mais des êtres humains de chair et de sang, avec toutes les fragilités et les imperfections que cela implique."

Faudrait-il envoyer une copie de Nature dans toutes les salles de rédaction d'Amérique?

Le sida à la rescousse de la médecine légale

(ASP) - Un médecin de Louisiane a été déclaré coupable en octobre de tentative de meurtre pour avoir injecté à son ex-maîtresse du sang infecté au VIH -le virus responsable du sida. C'est la première fois qu'une analyse de l'ADN d'une souche de sida est utilisée dans une poursuite criminelle aux Etats-Unis. La revue Science explique cette semaine que ce type de preuve pourrait également être utilisé avec n'importe quel type de virus -transmis sexuellement, par empoisonnement alimentaire ou par l'intermédiaire d'une arme biologique.

 

La mouche à fruits qui vivait plus longtemps

(ASP) - On vous en parlait il y a quelques mois: des savants se sont donnés l'objectif incompréhensible de faire vivre plus longtemps la très désagréable mouche à fruits. Ils avaient déjà affirmé avoir localisé le gène permettant d'accomplir cet exploit -en d'autres termes, de retarder le vieillissement- voici que, dans la dernière édition de Science, il proclament être passé aux travaux pratiques: les mouches à fruits dotés de ce gène mutant ont vécu 35% plus longtemps que les autres.

On l'aura deviné, le but ultime de cette recherche -d'autres ont fait la même démarche chez les vers, chez qui on a déjà localisé une demi-douzaine de gènes du vieillissement- n'est pas vraiment de faire vivre plus longtemps cette bestiole, mais de mieux maîtriser les mécanismes du vieillissement -dans l'espoir, de moins en moins fou, qu'une semblable manipulation génétique puisse un jour servir à une grande bestiole à deux pattes qui chasse les mouches et se nourrit de fast food.


Ah oui, et pendant qu'on y est...

(ASP) - Or donc, comme vous le savez sûrement déjà, la navette spatiale Discovery, avec à son bord sept astronautes dont un septuagénaire, s'est envolée jeudi, le 29 octobre, pour sa mission de huit jours. Tout va bien à bord. L'équipage a mis à profit les 24 premières heures pour préparer la navette aux quelque 83 expériences scientifiques qui s'y dérouleront. Dimanche, il a déployé Spartan, le satellite d'étude de la couronne du Soleil qui devait être récupéré trois jours plus tard.

Et il n'y a pas que les Américains à avoir leur héros à bord: au Japon, toute l'attention est dirigée vers Chiaki Mukai, qui en est déjà à sa deuxième mission dans l'espace et qui, depuis sa première envolée, en 1994, est devenue une source d'inspiration pour des milliers de Japonaises.

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