Semaine du 3 janvier 2000

En manchette cette semaine:
2000, l'odyssée de l'espace-temps


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Le fardeau de l'archéologie en Terre Sainte

(ASP) - Un archéologue n'a pas toujours la tâche facile... en Israël. Non seulement a-t-il les mêmes obligations scientifiques que partout ailleurs, mais en plus, il doit porter sur ses épaules les attentes des chefs religieux, juifs et arabes, des exégètes bibliques... et des habitants de la région. Juifs et arabes. Chacun essayant à tour de rôle de tirer la couverture de son côté.

La revue Science raconte à ce sujet une anecdote fort instructive. Il y a quelques années, avant que l'Etat d'Israël ne cède à l'Autorité palestinienne le contrôle sur la ville d'Hebron, une station de télévision israélienne demanda à l'archéologue de l'Université de Tel Aviv Israel Finkelstein d'enregistrer une entrevue en face du Tombeau des Patriarches. Un important groupe de colons juifs refusait alors de quitter Hebron, affirmant que les patriarches Abraham, Isaac et Jacob étaient enterrés sous le Tombeau. L'archéologue expliqua alors qu'à son avis, ces trois personnages n'étaient pas de véritables personnages historiques, et que le "Tombeau" avait en réalité été construit sous le règne du roi Hérode, plus de 1000 années plus tard. Le journaliste se tourna vers le rabbin d'une de ces colonies et lui demanda ce qu'il avait à répondre. "Qu'est-ce que ça peut me faire que les patriarches ne soient pas historiques, dit-il. Pour moi, ça me suffit, que les Juifs aient été ici depuis 2000 ans."

Ce genre de conflit, les archéologues israéliens -et palestiniens- en vivent pratiquement tous les jours. Conflits non seulement entre différents chefs religieux, et leurs interprétations des artefacts, mais aussi conflits sur le simple droit d'effectuer des fouilles. Et bien sûr, conflits politiques, chaque découverte étant récupérée par un groupe pour justifier son occupation de tel ou tel territoire.

Ceci dit, s'il faut en croire l'article de Science, la plupart des archéologues israéliens arriveraient à isoler leur travail des influences politiques et religieuses. Leur tâche serait facilitée par le fait que, contrairement à ce qu'on peut imaginer, le gros des quelque 200 fouilles annuelles entreprises là-bas n'aurait rien à voir avec la période biblique, mais plutôt avec les époques précédant ou suivant les âges du Bronze et du Fer -bref, la préhistoire locale.

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez utiliser ces capsules? N'oubliez pas de mentionner la source! Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire