Semaine du 3 avril 2000

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Le point de vue d'Hugo

(ASP) - Pendant que les compagnies privées et publiques engagées dans la course au décodage du génome humain s'étripent sur la place publique, le projet "officiel", HUGO, celui par qui toute cette aventure a commencé il y a 10 ans, poursuit son petit bonhomme de chemin, comme si toutes ces querelles bassement commerciales ne le concernaient pas.

Mais ses dirigeants n'en pensent pas moins. En fait, qu'il le veuille ou non, Francis Collins, directeur du National Human Genome Research Institute (NHGRI), est dans l'eau chaude. Depuis sept ans qu'il est à la tête de cet organisme chapeautant le projet Hugo, il n'a cessé de faire face aux controverses (l'éthique même du décodage de nos gènes étant la plus ancienne). Mais depuis 1998, depuis que Craig Venter, président de Celera et participant actif au décodage du génome humain (et d'autres bestioles) a annoncé que sa propre stratégie permettrait de tout décoder en beaucoup moins de temps, depuis ce jour, Hugo n'est plus ce quil était.

" Il y a des questions fondamentales, sur la liberté d'accès aux données, qui sont au coeur du problème ", reconnaît-il dans une longue entrevue accordée à la revue Science. "La séquence du génome humain sera-t-elle accessible gratuitement, sans restrictions, à tous les types de chercheurs des secteurs publics et privés, ou non? "Jusqu'ici en effet, la firme Celera, encore elle, s'est montrée très peu ouverte à partager les données qu'elle a récolté avant tous les autres. "Il est regrettable que la presse ait consacré très peu d'attention à cette question de fond. Beaucoup trop de choses ont été écrites sur les personnalités et la "rivalité"."

Il est également étonné, comme beaucoup d'autres, de la réaction des investisseurs à la déclaration Blair-Clinton d'il y a deux semaines, par laquelle les chefs de gouvernement britannique et américain rejetaient l'idée d'un " brevetage " des gènes humains. Les actions des compagnies de biotechnologie se sont alors mis à descendre abruptement, bien que rien ne le justifiait : "il n'y avait rien dans cette déclaration... C'était un appel à prendre les données génomiques et à la rendre publiquement accessibles sans restriction", ce qui tombe sous le sens, aux yeux du "directeur" d'Hugo.

L'avenir ? Le projet de décodage du génome humain a besoin de toute urgence de "bioinformaticiens". L'abondance des données n'a d'égal que "le manque d'individus formés, experts en programmation et en biologie... Le bloc de talents qui existe a migré en masse vers le secteur privé, ce qui handicape la formation offerte à la prochaine génération. Je crois que la communauté scientifique se doit de résoudre ce problème."

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