Semaine du 3 août 98

En manchette cette semaine:

Le clone et l'argent du clone


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil


Publicité


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Autres capsules cette semaine


L'alcool, moteur de la civilisation

(ASP) - Pendant 10 000 ans, une chose a été fondamentale au développement de la civilisation: l'alcool.

C'est la théorie très sérieuse qui est avancée dans l'édition de juin du Scientific American, et à propos de laquelle le quotidien britannique Daily Telegraph s'est bien amusé. "Tout au long de l'histoire de l'Occident, l'état d'esprit normal, ce fut l'ivresse", déclare le Dr Bert Vallee, de l'Ecole médicale de l'Université Harvard. Mais il ne faut pas croire que la seule conséquence, ce sont 10 000 ans de scènes de ménage: au contraire, l'alcool a fourni à nos organismes le liquide dont ils avaient besoin et constituait une excellente source de calories. Le jus d'orange de nos ancêtres, quoi.

Même la Bible ne fait que de rares références aux buveurs d'eau. "Les Anciens, poursuit Vallee, sans doute à travers de tragiques expériences, ont clairement compris que le gros de leurs provisions d'eau était impropre à la consommation humaine." Fallait donc bien le remplacer par quelque chose...

Une invention changera le cours de l'histoire: la distillerie, une innovation technologique que l'on doit à des chimistes arabes des environs de l'an 700, qui permet de produire des liquides contenant des concentrations d'alcool de loin supérieures à tout ce qu'on peut trouver dans la nature. Et la suite de l'histoire, on la connaît...

La pollution entre au paradis

(ASP) - Ils venaient sur une île lointaine du Pacifique, pour trouver des oiseaux intouchés par la pollution industrielle. Ils ont trouvé une population d'oiseaux comportant des niveaux élevés de BPC, de DDT et autres éléments toxiques. La plupart de ces composants ont parcouru, sur les flots du Pacifique, pas moins de 3000 km, avant d'atteindre les plages de l'atoll de Midway -jusque l'an dernier, une base navale américaine, aujourd'hui une réserve naturelle, où des oiseaux de mer viennent chaque année par millions pour se reproduire.

Les biologistes ont notamment trouvé des albatros morts, l'estomac rempli de déchets de plastique. Pour un albatros, tout ce qui flotte à la surface de l'océan peut être digéré -du moins, c'est ce que l'évolution lui avait appris jusqu'ici. "Il y a tellement de plastique et c'est très coloré, ils le voient, ils descendent et l'avalent", explique avec dépit James Aliberti, biologiste au service américain des pêches et de la faune.

Parmi les déchets: des seringues hypodermiques, des gants jaune pour faire la vaisselle, des restes d'ampoules électriques, et des mégots de cigarettes. "Parfois six mégots par oiseau." Les oiseaux les ramassent et les emmènent à l'atoll pour nourrir leurs petits...


Voir ce qu'on veut bien voir

(ASP) - Un marcheur parcourt-il un sentier où on l'a prévenu de se méfier des serpents? Alors, il va confondre quantité de branches mortes avec des serpents. Il y a des siècles que psychologues et autres philosophes nous préviennent qu'entre ce que notre oeil voit et la façon dont notre cerveau décode cette image, il y a une marge.

Mais d'après une étude parue dans la dernière édition de la prestigieuse revue Nature Neuroscience, le cerveau ne se contente pas de "réinterpréter" une image -serpent ou OVNI- il peut aller jusqu'à réinterpréter quelque chose d'aussi fondamental que la profondeur.

Ainsi, les spectateurs auxquels l'équipe de recherche germano-américaine a fait regarder un film 3-D où évoluaient de banals objets en deux dimensions -bâtonnets et points de lumière- ont été quasi-unanimes, par la suite, à décrire ces objets comme s'ils avaient bel et bien eu trois dimensions. "Essentiellement, ils ont vu ce qu'ils s'attendaient à voir, plutôt que ce qui était vraiment là", explique l'une des chercheurs. En d'autres termes: ils ont vu ce qu'ils voulaient bien voir. Et si cela vous rappelle quelqu'un, n'en soyez pas surpris...


Le mythe de la désertification

(ASP) - Et si le désert du Sahara n'avançait pas vraiment vers le Sud? C'est la question dérangeante que posent des chercheurs depuis quelques années, s'opposant donc aux théories en vigueur sur la désertification -l'affirmation suivant laquelle année après année, le désert progresse vers le Sud, "avalant" des terres arables, faisant petit à petit disparaître la savane, et condamnant des millions de personnes à l'exode. Eh bien pas si vite, disent ces chercheurs désormais munis de photos satellites étalées sur plusieurs années. Ce que nous avons appelé "désertification" depuis 25 ans pourrait bien être le résultat des hauts et des bas naturels de la végétation, résultat des hauts et des bas entre pluies et sécheresses. Si l'interprétation de ces chercheurs est juste, cela ouvre la porte aux humains qui s'acharnent depuis des années à trouver des solutions pour limiter les dégâts.

Autres capsules cette semaine


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire