| Semaine du 4 octobre 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules Coup dur pour la thérapie génique (ASP) - Les thérapies géniques viennent de subir un dur coup avec le décès de Jesse Gelsinger, 18 ans, à l'hôpital de l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie. Le jeune homme, qui souffrait d'une maladie génétique affectant généralement les garçons et empêchant les victimes de dissocier l'ammoniaque dans le sang, est mort après avoir reçu une forte dose du traitement. Les premiers éléments de l'enquête n'ont pas permis d'établir de lien entre la thérapie et le décès mais les deux sont vraisemblablement liés, estiment les chercheurs qui utilisaient un virus affaibli dans leur traitement. La thérapie génique a pour but de changer la conformation génétique des cellules. En théorie, chaque cellule de notre corps abrite dans son noyau le même groupe de gènes. Ces derniers donnent des instructions à chaque cellule, commandant par exemple à celles de l'estomac de fournir les éléments nécessaires à la digestion. Pour remplacer des gènes défectueux, il "suffit" d'abord d'introduire des gènes sains dans des virus affaiblis -affaiblis, parce qu'ils ne risquent pas de provoquer d'infections. Ensuite, d'injecter ces virus au patient, et d'attendre qu'ils aillent s'introduire dans les cellules malades, où les gènes qu'ils transportent vont transmettre les "bons" signaux. A l'heure actuelle, plus de 200 expérimentations de thérapie génique sont en cours aux Etats-Unis sur l'Homme, mais aucun résultat n'a encore été publié. Le décès de Jesse Gelsinger a peiné le responsable du centre de recherches génétiques de l'hôpital où il était soigné, James Wilson, qui a décidé d'arrêter les recherches sur les 17 autres malades tant que les causes de la mort ne seraient pas connues. Retour au sommaire des capsules
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