La science d'ici et d'ailleurs

Quinze mois d'actualité scientifique sur le Web!


Semaine du 5 janvier 1998


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Les filles parlent... avant la naissance

(ASP) - Déjà, dans le ventre de leur mère, les filles remuent davantage les lèvres que les garçons, rapportent des chercheurs irlandais dans The Lancet. Certains seront peut-être tentés de tirer de cette découverte des conclusions hasardeuses... Mais les auteurs ont pour leur part une explication plus "biologique". Le développement physiologique de l'embryon serait, écrivent-ils, tout simplement plus rapide chez les filles que chez les garçons. Toute tentative pour lier les mouvements des lèvres de l'embryon avec le développement ultérieur du langage, poursuivent les chercheurs, serait hautement spéculative...


Changer de poste par la pensée?

(ASP) - Des chercheurs japonais ont présenté peu avant Noël à un auditoire ébahi quoiqu'un peu sceptique leur nouvelle invention: une télécommande... télépathique. Un système qui, disent-ils, pourrait être particulièrement intéressant pour les handicapés. Un système qui fonctionne à partir des ondes cérébrales -du moins, c'est ce qu'assure son inventeur, Hidenori Onishi: son appareil explique-t-il, détecte les ondes cérébrales et les convertit en signaux qui peuvent être utilisés pour mettre en marche des appareils électriques, ou la télévision! Certes, pas n'importe quels ordres: grosse modo, l'équivalent de "Oui" ou "Non". Il faut noter avant d'aller plus loin que peu de chercheurs indépendants ont pu voir jusqu'ici le produit.


James Bond à vendre

(ASP) - Les temps sont durs pour les agents secrets: voici que la technologie des satellites-espion est désormais à la portée d'une... carte de crédit. En lançant le satellite EarlyBird1 depuis une base militaire russe, la société américaine EarthWatch, du Colorado, a ainsi mis fin au monopole des militaires et des services de renseignement sur les systèmes de collecte d'images à haute résolution les plus perfectionnés au monde. EarlyBird1 serait capable, depuis son orbite, de prendre des images d'objets faisant aussi peu que 2 mètres de côté. A l'heure actuelle, les meilleures images que l'on puisse obtenir sur le marché n'ont qu'une résolution de 10 mètres -ils sont pris par des satellites comme le SPOT français.

Il sera possible d'acheter les photos sur le Web -évidemment auprès de la compagnie EarthWatch, qui voit là un marché lucratif, notamment chez les cartographes, les urbanistes, les compagnies minières et même les groupes de défense de l'environnement.


Une carte pour le trou noir


(ASP) - Un trou noir fait la Une de Nature cette semaine. Plus précisément, un de ces trous noirs dont on soupçonne depuis longtemps qu'ils résident au centre de plusieurs galaxies, dont la nôtre. Et ils en sont des locataires plutôt pesants. Ils sont responsables d'émissions massives de rayons-X, résultat des couches de gaz qui leur tournent autour avant de "tomber" dans leur tomber dedans: on pense que c'est grâce à ces émissions qu'on arrivera un jour à vraiment "voir" (façon de parler) un trou noir. Justement, rapporte Nature, une émission extrêmement puissante de molécules de fer en provenance d'un noyau galactique actif (un quasar), captée il y a plusieurs années, pourrait bien être la signature d'un trou noir hyper-massif. Une analyse plus poussée de ces émissions a permis de dresser un modèle de ce qui pourrait être la "carte" du trou noir -incluant ce qu'on appelle "l'événement-horizon", c'est-à-dire les "bords" du trou noir, et la vitesse à laquelle celui-ci tourne sur lui-même.


A la recherche des lacs lunaires

(ASP) - La Nasa reprend l'exploration de la Lune: la sonde Lunar Prospector, lancée cette semaine, devient le premier engin américain à s'approcher de notre satellite en un quart de siècle. Et qu'est-ce qui l'attire là-bas? L'eau.

Pour 65 millions$, une aubaine pour ce type de mission spatiale, l'engin Lunar Prospector devrait se mettre en orbite lunaire le 10 janvier, et y rester pendant environ un an, jusqu'à ce qu'il manque de carburant et n'aille s'écraser. Entretemps, il aura inspecté la surface stérile de la Lune à la recherche de ressources naturelles d'intérêt pour les Terriens -des ressources minérales, mais aussi de l'eau. Le "prospecteur" cherchera en particulier des traces de cette précieuse ressource du côté des Pôles. De l'eau sous forme de glace, bien sûr, comme celle qu'avait détecté la sonde Clémentine, il y a quelques années. D'après la Nasa, il suffirait de l'équivalent d'un verre d'eau dans le sol lunaire pour que les instruments ultra-sensibles de Lunar Prospector réagissent.

Génome humain: échéance irréaliste

(ASP) - Le projet génome humain, ce vaste travail de compilation de l'ensemble des gènes humains, se poursuit, mais voici qu'on commence à dire que ceux qui avaient fixé comme échéance l'an 2005, étaient peut-être un peu trop optimistes. Dans un rapport qui vient d'être publié par un groupe de scientifiques travaillant au sein du Département américain de l'Energie, on peut lire qu'à moins que ce ministère et le National Institute of Health n'investissent de façon significative dans l'équipement technique, c'est au-delà de l'an 2005 qu'il faudra s'attendre à voir le travail complété


Planètes à gogo

(ASP) - Une petite nouvelle pour les connaisseurs en astronomie: selon une étude internationale publiée dans la dernière édition de la revue Science, une planète qui tournerait au milieu d'un disque de poussières et d'astéroïdes en serait destabilisée au point de "descendre" progressivement vers son étoile -autrement dit, elle se rapprocherait dangereusement de son étoile.

C'est ce type d'instabilité qui pourrait expliquer qu'on ait détecté depuis deux ans autant de planètes d'une taille similaire à Jupiter à des distances aussi anormalement proches de leurs étoiles. Reste évidemment, pour confirmer cette théorie, à confirmer la présence de ces amas de poussières et d'astéroïdes, mais ça, ça n'est pas de la petite bière...


Les prions: il y a encore de l'incertitude

(ASP) - Ils ont beau avoir rapporté à leur découvreur le Prix Nobel de médecine, les prions restent encore en bonne partie dans le noir. Les prions, ce sont ces agents responsables de la transmission de maladies affectant le cerveau, dont en particulier la maladie de la vache folle et la maladie de Creutzfeldt-Jacob. L'idée avait d'abord été avancée il y a quelques années par l'Américain Stanley Prusiner, ce qui lui a valu cette année le Prix Nobel de médecine.

Dans un article publié dans la dernière édition de la revue Science toutefois, c'est justement cette idée qui est remise en question: la base de la théorie des prions, c'est que ceux-ci génèrent à l'occasion des protéines "malades", et que ce sont celles-ci qui, en trouvant leur chemin jusqu'au cerveau, entraînent les maladies mentionnées plus haut. Or, les preuves de cela sont très minces, écrit Bruce Chesebro, qui enjoint ses collègues à poursuivre leurs recherches dans ce domaine, puisque la cause première de ces maladies, et surtout la façon dont elles se transmettent à l'homme, n'ont toujours pas été formellement identifiées.

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