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La guerre des microbes

(ASP) - Qu'ont en commun les produits cosmétiques, les tapis et les jouets d'enfants? La plupart d'entre eux ont été imprégnés d'un produit appelé triclosane, un tueur de microbes en usage depuis 30 ans... mais contre lequel les dits microbes pourraient bien être en train de développer une résistance.

C'est la préoccupation qui découle d'une étude publiée dans Nature, où il est dit qu'on vient de s'apercevoir que le triclosane a un mode d'action très spécifique -ce qui signifie que les microbes n'auraient pas une long bout de chemin à faire pour s'y adapter. Or, on croyait jusqu'à l'an dernier que ce produit était au contraire un "biocide", tuant les bactéries dans le cadre d'un assaut général -au même titre que les antimicrobiens, ou la lumière ultra-violette.

C'est parce qu'il ratisse très large que le "biocide" est aussi efficace: les micro-organismes ont toute la misère du monde à s'y adapter. Par contre, on peut tôt ou tard s'adapter à un tueur plus spécifique, et c'est ce qui en train de se produire avec les antibiotiques, auxquels les bactéries développent petit à petit une immunité. Et c'est apparemment ce qui va tôt ou tard se passer avec le triclosane. Dans l'édition du 1er avril de Nature, David W. Rice de l'Université de Sheffield (Angleterre) présente une étude détaillée de la façon d'agir de ce produit, qui cible une enzyme très spécifique. L'étude ne s'aventure pas au-delà des données froidement scientifiques, mais tous les experts auront compris ses implications, à long terme, sur une multitude de produits de consommation courante.


La guerre des allergies

(ASP) - Il est peut-être encore trop tôt pour se réjouir, mais un groupe de chercheurs américains a fait un moment tressaillir les allergiques aux arachides en laissant supposer qu'une arme pourrait bientôt voir le jour.

Au cours des dernières décennies, on s'est mis à signaler de plus en plus de cas d'individus souffrant d'une allergie aux arachides -allergie pouvant avoir, dans les cas extrêmes, des effets dramatiques. Aux Etats-Unis seulement, une centaine de personnes en meurent chaque année. Même une infime trace d'arachide ou de noix peut provoquer une violente réaction, et les médecins sont démunis devant ce phénomène. Or, voilà qu'une équipe de l'Ecole de médecine John Hopkins, à Baltimore, prétend être sur la piste d'un vaccin anti-allergique conçu grâce au génie génétique. Les chercheurs ont constaté que des souris allergiques aux arachides auxquelles on avait injecté un gène étranger, réagissaient moins violemment. Plus précisément, lit-on dans l'édition d'avril de Nature Medicine, il s'agit du gène d'une protéine appelée Arah2, responsable de ce qu'on appelle le choc anaphylactique -la violente réaction allergique. Apparemment, l'animal développerait des anticorps pour ce nouveau gène -ce qui lui permettrait ensuite d'avaler les arachides avec moins de dommages. Comme toujours toutefois, il y a loin de la coupe aux lèvres. D'une part, le vaccin prévient l'allergie, mais ne la fait pas disparaître. D'autre part, reste à démontrer qu'il fonctionnera aussi bien chez les humains...


Dolly est maman -encore

(ASP) - Dolly, la plus célèbre brebis du monde, a donné naissance la semaine dernière. Non pas par clonage, soulignent tous les journalistes, mais par la bonne vieille méthode. Mieux encore, elle a eu droit à des triplets, cette fois.

"Cette fois", puisque c'était la deuxième fois que Dolly devenait maman. Une femelle, Bonnie, avait vu le jour il y a presque un an jour pour jour. Pour les chercheurs de l'Institut Roslin, où les heureux événements se sont produits, ces naissances confirment que Dolly est un animal tout à fait normal, capable de se reproduire, dont les bébés, en bonne santé, seront peut-être eux aussi -on le saura bientôt- capables d'engendrer une descendance.


Etes-vous un humain?

(ASP) - Pas évidente du tout, cette question. Surtout quand on se penche sur les fossiles de nos ancêtres. Les normes qu'on utilise aujourd'hui pour distinguer le genre dit Homo -comme dans Homo sapiens- ne collent plus à la réalité des découvertes. Aussi, un américain et un britannique proposent cette semaine dans Science de revoir les définitions. Si leur suggestion était acceptée, deux espèces jusqu'ici cataloguées comme humaines -l'Homo habilis et le moins connu Homo rudolfensis- seraient reléguées à un autre rang.

Les chercheurs s'entendent depuis longtemps pour dire qu'humains et singes ont commencé à diverger sur l'arbre généalogique il y a 5 millions d'années. A partir de là, toutes les espèces qui se sont retrouvées sur la branche conduisant à nous ont reçu l'épithète "hominidés". Quelques-unes se sont retrouvées dans une sous-catégorie "hominidés non-humains", comme les australopithèques. Pour être catalogué "hominidé humain", il fallait entre autres un cerveau d'au moins 600 centimètres cube, la capacité de développer un langage, une main capable d'aggriper des objets; la capacité de faire des outils. Et c'est là que ça ne fonctionne plus, selon Wood et Collard. Nous ne sommes plus si sûrs que la simple apparence du cerveau permette de déduire si un individu possédait ou non le langage; et on retrouve de plus en plus d'espèces animales, dont les grands singes, qui utilisent des outils.

Les auteurs proposent plutôt d'utiliser comme critères la masse corporelle, la capacité à marcher debout, la taille des dents et de la mâchoire, et des preuves d'une longue période "de maturation et de dépendance". En vertu de ces critères, notre plus vieil ancêtre humain est un Homo ergaster, qui vivait il y a 1,9 million d'années.

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