Semaine du 5 avril 1999

En manchette cette semaine:
Une usine à organes


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil



La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Autres capsules cette semaine

Partir en lion, finir en mouton

(ASP) - Des étoiles super-géantes peuplaient l'Univers, au tout début. Un contraste par rapport à la situation actuelle, et cette image, on la doit à un super-ordinateur qui a ouvert, pour reprendre l'expression de Science, "l'album de photo des bébés-étoiles de l'Univers à la page un". Ces étoiles auraient commencé à briller 50 millions d'années après le Big Bang -autant dire presque immédiatement, à l'échelle cosmique.

Plusieurs théories circulent sur l'allure qu'avait pris le cosmos dans les premiers temps suivant le Big Bang, et l'une de ces théories était effectivement celle des étoiles hyper-massives, voire même des trous noirs. Les simulations informatiques étaient de peu d'aide, jusqu'à ce qu'arrive dans le décor l'équipe du cosmologue Michael Norman, du National Center for Supercomputing Applications à Urbana, Illinois. Chacune de ses simulations montre des détails d'une taille inférieure à une année-lumière -plus précis, et de loin, que ce que toutes les simulations avaient pu obtenir jusqu'ici. Assez précis pour suivre l'évolution d'une nébuleuse jusqu'à ce qu'elle se transforme en étoile. Et assez précis pour arriver, au bout du compte, à produire une simulation qui soit la seule à expliquer nos connaissances actuelles de l'évolution cosmique.


L'Univers qui accélère: Hawking appuie

(ASP) - L'an dernier, il jugeait les résultats trop préliminaires: cette année, cette hypothèse suivant laquelle l'expansion de l'Univers serait en pleine accélération -contredisant ainsi toutes les théories sur l'évolution du cosmos- paraissent d'une importance capitale à Stephen Hawking. La semaine dernière, le physicien lourdement handicapé a effet tenu à publiquement prendre position, alors qu'il répondait à des questions dans le cadre d'un congrès international.

La scène décrite par le journaliste n'est pas sans amuser: Stephen Hawking était devant une salle bondée où, par l'intermédiaire de la voix artificielle émise par son ordinateur -l'astrophysicien est presque entièrement paralysé par la maladie de Lou Gherig- il répondait à des questions que des journalistes avaient écrites au préalable, "parfois avec humour, parfois avec impatience ("C'est une question ridicule")" Jusqu'à ce qu'il surprenne une brève discussion entre son assistant, Chris Burgoyne, et un journaliste scientifique qui tenait à ce que sa question sur cette "accélération de l'Univers" soit ajoutée. Le savant intervint alors de sa voix synthétique, demandant à répondre à "la question sur la constante cosmologique" et tint à réviser ses réserves de l'an dernier.

Cet appui suit de quelques mois celui d'Alan Guth, du MIT, spécialiste du Big Bang, qui avait lui aussi émis initialement des réserves. En novembre (capsule), un congrès scientifique international n'était pas lui non plus, en dépit de nombreux efforts, à démolir ces observations déposées il y a maintenant plus d'un an. En bref, ce qu'elles signifient, c'est que notre Univers, non content d'être en expansion -ce que les savants admettent généralement depuis plus d'un demi-siècle, verrait cette expansion s'accélérer, ce qui paraît a priori absurde, à moins d'imaginer l'existence d'une force universelle encore inconnue, qu'Einstein avait un temps appelée la constante cosmologique et que d'autres ont déjà appelé l'anti-gravité -en opposition à la gravité qui, théoriquement, devrait forcer cette expansion à ralentir, comme une boule qu'on fait rouler et qui perd progressivement son élan.


Nous ne buvons pas de comètes

(ASP) - Voilà une hypothèse qui, depuis 20 ans, avance et recule, apparaît sérieuse puis discréditée. Dernier épisode: une étude californienne publiée dans Nature, qui conclut que l'eau de la Terre n'a probablement pas pu provenir des comètes. C'est une analyse chimique de la comète Hale-Bopp, qui nous a visité il y a deux ans, qui permettrait d'en arriver à cette conclusion: les proportions d'eau lourde de part et d'autres ne concordent pas, écrivent les scientifiques dirigés par le cosmochimiste Geoff Blake.


L'astéroïde qui était dans la lune

(ASP) - Que les planètes aient une Lune, comme la Terre, ou plus de 15, comme Jupiter, n'étonne plus personne. Mais qu'un astéroïde ait une lune, voilà qui est moins banal. On vient d'en découvrir une autour d'un astéroïde de 210 km de diamètre appelé Eugenia, et c'est seulement la deuxième fois qu'une telle découverte est faite. Les heureux astronomes la doivent au télescope France-Canada-Etats-Unis d'Hawaïi. Le petit nouveau tourne autour de son grand frère en quatre jours et demi.


La science en amateur

(ASP) - Les scientifiques sont loin d'être les gens snobs, enfermés dans une tour d'ivoire -ou du moins, ils ne sont pas tous comme ça. Un essai dans la dernière édition de la revue Science souligne le rôle souvent important joué par les "scientifiques amateurs", même en notre ère de laboratoires hyper-perfectionnés et hyper-coûteux. Après avoir rappelé que le terme "amateur" tire ses racines du français amour (eh oui), l'Américain F.M. Mims III souligne que cet amour, cette passion, permet à l'occasion à ces "amateurs" de rivaliser avec les "professionnels". C'est ainsi qu'il a lui-même développé un appareil ayant permis de mesurer, à partir de chez lui, au Texas, un niveau d'ozone anormalement bas. Par le courrier électronique, il est entré en contact avec un scientifique -un "professionnel"- travaillant sur cette question et lui a soumis ses données, que le scientifique a pu contre-vérifier. Il en a résulté un article commun, accepté par le comité de lecture d'une revue scientifique. Les amateurs, conclut Mims, ne sont souvent pas conscients que leur travail puisse avoir une telle importance.

 

Autres capsules cette semaine

Vous aimez ces capsules? Leur reproduction est autorisée à condition d'en mentionner la source. Et l'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire