| Semaine du 5 octobre 98 |  |
En manchette cette semaine: Les dinosaures ne sont plus ce qu'ils étaient LE KIOSQUE Notre nouvelle section:
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John Glenn est vieux et paresseux (ASP) - Le sénateur américain John Glenn, sur le point de devenir le plus vieil homme dans l'espace, ne s'entraîne pas très fort... selon celui qui est sur le point de devenir le deuxième plus vieil homme dans l'espace. Story Musgrave, qui a pris sa retraite l'an dernier après 30 ans passés au sein de la Nasa et six vols de navette, a fait part de sa frustration à un journaliste de l'Associated Press: "je suis ennuyé par le fait que le sénateur Glenn ne donne pas tout ce qu'il a"; il se comporte comme si c'était un emploi à temps partiel, a-t-il poursuivi. John Glenn, 77 ans, doit partir à bord de la navette Discovery le 29 octobre. Ce sera son deuxième vol dans l'espace, le premier remontant à 1962. De mauvaises langues prétendent qu'il ne faut voir là qu'un coup de relations publiques de la Nasa, mais ne les écoutez surtout pas...
(ASP) - Le 27 août 1998 à 6 h 22 du matin, heure normale de l'Est (12 h 22 GMT), une vague de rayons X et de rayons gamma déferlait sur la Terre après avoir voyagé dans l'espace pendant près de 20 000 ans. Cette bouffée d'énergie a jadis été émise par une étoile située à près de 20 000 années-lumière, une étoile hyper-dense, agonisante, appelée "étoile à neutrons" qui a probablement subi à un moment donné ce qu'on ne peut qu'appeler, faute de meilleur terme, un "tremblement d'étoile". Et même après un voyage de 20 000 ans, l'énergie, quoiqu'inoffensive pour les êtres vivants, était suffisante pour perturber les instruments de certains satellites, qui se sont mis automatiquement en mode "repos". On pense que cette bouffée est la signature de champs magnétiques entourant cette étoile, des champs magnétiques des milliards de fois plus puissants que ceux qui entourent notre planète. Une étoile à neutrons est ce qui reste d'une étoile qui a explosé -une supernova- en rejetant la majeure partie de sa matière. Elle attire l'attention des astronomes par les "flash" lumineux de très haute intensité qu'elle émet à intervalles réguliers, comme un pharee. C'est une bonne chose, écrit le réseau ABC, que nous en soyons à quelque 20 000 années-lumière: le niveau de radiations, à cette distance, ayant été suffisant pour perturber des satellites et affecter pendant un bref laps de temps les communications radio, on n'ose imaginer quel dégâts cela aurait pu causer, à seulement quelques années-lumière de distance...
(ASP) - Entre les substances légales pour améliorer la performance physique, et les illégales, la frontière semble bien mince, comme nous le rappellent régulièrement Olympiques, Tour de France et autres championnats du monde. Au moment où Mark McGwire, frappeur vedette de l'équipe de baseball de Saint-Louis, qui vient de marquer l'histoire de ce sport en pulvérisant le record de coups de circuit en une saison, se trouve au centre d'une controverse pour avoir osé, oh le vilain, donner un coup de pouce à ses muscles avec l'aide d'une drogue pas trop recommandable (voir notre capsule de la semaine dernière), un rapport de la division "science et technologie" du ministère australien de la Défense recommande que les militaires de ce pays puissent avoir accès à des stimulants, dont certains, comme l'éphédrine, sont bannis par les autorités sportives internationales, et d'autres sont plus banals, comme la caféine. Le rapport est basé sur une recherche effectuée en collaboration entre des scientifiques d'Australie, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis et du Canada, qui se sont penchés sur les effets d'une cinquantaine de substances dont les athlètes affirment qu'elles améliorent la performance, a expliqué un porte-parole de la Défense à l'agence Reuters. Devant le tollé créé par cette nouvelle en Australie, les autorités ont senti le besoin d'émettre un communiqué le lendemain, affirmant que le Sydney Morning Herald, le premier journal à parler de cette affaire, avait été inutilement alarmiste et cité l'étude hors-contexte.
Génome humain: cessons d'aller dans toutes les directions (ASP) - Le décodage du bagage génétique humain risque d'être un point tournant dans l'histoire de la science. Il aura des répercussions en médecine et en santé, mais aussi en biologie et pour cette raison, nécessite des normes de qualité élevées. Un défi pas aussi évident qu'il y paraît, quand on constate la volonté d'un tas de gens de compléter ce décodage le plus vite possible. En 1998, deux entreprises privées sont entrées dans la course, chacune avec ses propres méthodes et ses propres objectifs. C'est donc un cri d'alarme que lance cette semaine la revue Science: il est nécessaire d'accueillir ces initiatives, en autant qu'elles gardent l'oeil sur un objectif commun. La chose est d'autant plus réalisable qu'il existe des précédents: lorsque le décodage du génome du ver Caenorhabditis elegans a débuté, en 1990 (il devrait prendre fin cette année), il y avait fort peu d'ententes sur la direction à prendre, et l'ampleur du projet faisait peur à plus d'un. Avec le temps se sont créés des consensus sur la marche à suivre, sur l'obligation de rendre publique toute nouvelle information, sans la moindre contrainte, et sur une marge d'erreur réduite à moins de 1 par 10 000 paires de base.
(ASP) - Etrange. Une étude allemande révèle que les enfants souffrant d'asthme sont plus nombreux dans l'ancienne Allemagne de l'Ouest que dans celle de l'Est. Est-ce que ça n'aurait pas dû être le contraire? C'est en tout cas ce qu'on s'imaginait, d'autant plus que la recherche révèle également que la proportion d'enfants de 9 à 11 ans souffrant de fièvre des foins est similaire, de part et d'autre de l'ancien rideau de fer. Sachant que l'asthme est un problème de santé plus répandu dans les pays industrialisés -et même, de plus en plus répandu depuis les années 70- on se retrouve donc devant une enigme. D'autant plus que d'autres études ont préalablement établi une corrélation entre la courbe "d'occidentalisation" d'un pays et la montée des cas d'asthme chez ses adolescents.
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