La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 6 janvier 1997


En manchette cette semaine:

On a résolu le mystère du vol des insectes

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Hommage à Carl Sagan


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La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

 

Tomber sur un os

(ASP) - Un traitement expérimental mis au point au Québec par la firme Merck Frosst se serait révélé bénéfique aux patientes atteintes d'ostéoporose, même à celles dont la maladie a atteint un stade avancé. Sur quelque 2000 femmes ayant déjà subi au moins une fracture vertébrale, on a noté une diminution de près de la moitié (47 p. cent) des risques de nouvelles fractures de la colonne vertébrale et une diminution de moitié (51 p. cent) des risques de fracture de la hanche. L'ostéoporose s'attaque principalement aux femmes âgées, et consiste en une diminution de la masse osseuse et une fragilisation des os -d'où l'augmentation des fractures.

 

De la vie sur Terre il y a 3,85 milliards d'années

(ASP) - Il y a peu, les restes des plus anciens micro-organismes connus étaient âgés de 3,45 milliards d'années: il s'agissait de traces de bactéries trouvées dans des roches sédimentaires australiennes. A la fin des années 70, d'autres chercheurs, se basant sur des résidus de carbone dans des roches vieilles de 3,8 milliards d'années au Groenland, faisaient reculer la date de naissance du premier Terrien, mais leur découverte était contestée en raison de la composition de la roche qui rendait sa datation difficile à l'époque. Dans un article paru cette semaine dans la revue Science, un groupe de recherche international revient sur cette découverte et affirme qu'elle est désormais beaucoup plus crédible, grâce à "de nouvelles données tirées d'isotopes du carbone pour ces roches et pour d'autres encore plus vieilles". Conclusion: il y aurait bel et bien eu de la vie sur Terre, sous la forme de micro-organismes, il y a 3 milliards 850 millions d'années -et peut-être même plus tôt encore.

Une épidémie de folie

(ASP) - On a lié les maladies mentales aux sorcières, au démon, à une enfance malheureuse, et à des anomalies biochimiques qui affectent le cerveau. Voici qu'un groupe de scientifiques allemands affirme que certains troubles mentaux sont causés par... un virus. Vrai ou faux, il n'en demeure pas moins qu'on vient d'isoler chez des humains, pour la première fois, un microbe qui est responsable de certaines anomalies de comportement chez les animaux. Il s'agit du virus Borna, qui a développé au fil des âges une souche pour chaque animal auquel il s'attaque. La souche "humaine" détectée chez trois sujets est véritablement différente des autres, ce qui suggère qu'elle pourrait être relativement répandue.

 

La mort de l'observatoire

(ASP) - "La radio-astronomie pourrait être morte d'ici 10 à 15 ans", prévient dans The New Scientist le Britannique Derek McNally. De puissantes firmes commerciales (en particulier en téléphonie cellulaire, mais aussi dans le domaine des communications télématiques) haussent de plus en plus le ton dans le but d'obtenir des gouvernements le droit d'utiliser les fréquences radio jusqu'ici réservées à la radio-astronomie, laquelle a déjà fort à faire avec les interférences provoquées par l'ensemble des activités humaines. En ajoutant à cela l'étalement urbain, qui noie la lumière des étoiles sous un flot de lumière artificielle, la race humaine est en train de perdre tout contact avec le ciel, déplore-t-il. "Nous ne pouvons pas nous permettre de nous couper de l'Univers."

 

La bactérie encyclopédique

(ASP) - Pendant que des chercheurs continuent de dresser une carte des gènes humains, d'autres ont terminé leur travail. Après la levure de bière, qui était devenue le printemps dernier la toute première créature dont l'ensemble du génome avait été décodé, c'était au tour, au début de l'automne, de Methanococcus jannaschii, un micro-organisme vivant dans des crevasses thermales au fond du Pacifique, et découvert pour la première fois en 1982. Microscopique ou pas, cette créature présente tout de même une séquence génétique impressionnante, puisque la liste nécessite trois pages imprimées en petits caractères! Et ce n'est pas parce qu'on a identifié ces gènes qu'on les connaît tous: il y en a plus d'un millier dont nous n'avons aucune idée de ce qu'ils font, soulignent les chercheurs. Et il ne s'agit que d'une toute petite bactérie...

 

Cinéma nouvelle vague

(ASP) - Un biologiste marin de Californie insatisfait des images de baleines que lui ramenaient les plongeurs a décidé d'embaucher un cameraman d'un tout autre type: le lion de mer. Deux de ces mammifères marins ont été entraînés à filmer des baleines. Il aura fallu six ans -entre autres, pour leur apprendre à faire un cercle complet autour de la baleine. Les deux bêtes pas si bêtes avaient auparavant fait preuve de leurs talents dans un parc d'amusement. Leur travail devait commencer cet automne, au cours de la migration des baleines dans les parages de la baie de Monterey. Et qui sait, peut-être les deux lions de mer devront-ils monter sur scène l'an prochain pour ramasser leur Oscar?


Toutes ces capsules et d'autres peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse.