| Semaine du 6 septembre 1999 |  |
En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules Pauvres post-docs (ASP) - Ils n'ont probablement jamais fait les manchettes, en 25 ans de récessions économiques et de statistiques sur le chômage. Mais ils ont leurs problèmes, qui apparaîtront familiers même à ceux qui n'ont jamais mis les pieds à l'université: les détenteurs d'un post-doctorat -ou "post-doc"- font de plus en plus entendre leur voix, et accusent les universités de les avoir jusqu'ici laissés pour compte. Chose rare, Science consacre tout un dossier à l'activisme -celui des post-doc, en l'occurence, puisqu'il y en a désormais un. Plus de 15 centres de recherche, à travers l'Amérique du Nord, ont vu naître un regroupement de "post-docs". Depuis le début des années 90, raconte Eliene Augenbraun, du Centre médical John Hopkins (Maryland), s'empilent les récits de ces "post-docs" qui ne prennent jamais de vacances, ni même de journées de congé, trop effrayés qu'ils sont de perdre leur emploi précaire. Et qui n'ont bien sûr pas eu une seule augmentation de salaire. Le marché de l'emploi n'est plus ce qu'il était dans les années 60 et 70, et les signes d'une renaissance sont rares; les périodes de probation durent 45% plus longtemps et les emplois temporaires constituent la norme. Ca ne vous rappelle pas quelque chose? Et comme pour enfoncer le clou davantage, il semble que le travail sous-payé de ces chercheurs soit la clef de la plus grande productivité américaine en matière de recherche. Au cas où vous vous seriez imaginé qu'il y aurait une volonté pour renverser la vapeur... Retour au sommaire des capsules
|
