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Le tyrannosaure s'est envolé

(ASP) - Les enchères pour Sue se sont ouvertes à un demi-million de dollars. Elles se sont conclues à 8,4 millions$. Et il a fallu pour cela moins de 15 minutes! C'est ainsi que le squelette le plus complet de tyrannosaure a ainsi été vendu samedi, 4 octobre, lors d'une vente aux enchères sans précédent tenue chez Sotheby's, à New York. L'heureux acheteur est le Musée d'histoire naturelle de Chicago, ou plutôt un consortium d'acheteurs qui en a fait l'acquisition au nom du musée. Alors que la plupart des squelettes de tyrannosaures ne sont qu'à moitié complet, celui-ci, une femelle "d'âge moyen" est étonnamment bien conservé. Elle a été découverte en 1990 au Dakota du Sud, et a fait pendant sept ans l'objet de poursuites légales afin d'en déterminer son propriétaire légal -65 millions d'années après sa mort.


Arrestations autour de Saturne

(ASP) - Une manifestation contre le lancement par la Nasa d'une sonde équipée de plutonium a donné lieu samedi à l'arrestation de deux douzaines de personnes. Des centaines de protestataires s'étaient rassemblés le long de la clôture interdisant l'accès au pas de tir d'où la fusée transportant la sonde Cassini doit s'envoler le 13 octobre, à destination de Saturne. Des gens qui avaient franchi la clôture et d'autres qui avaient lancé des objets ont été arrêtés.

Pendant son long voyage de sept ans, Cassini fonctionnera au plutonium, et en transporte pour cette raison quelque 30 kg. Les protestataires font valoir que les risques d'un accident au décollage sont trop élevés -et que si accident il y avait, les conséquences seraient catastrophiques.

Ce n'est pourtant pas la première fois que la Nasa utilise du plutonium comme source d'énergie pour une telle mission: la sonde Galileo, lancée en 1989, et qui tourne autour de Jupiter depuis décembre 1995, en est équipée. Son lancement n'avait donné lieu à aucune protestation à l'époque.


Ceci n'est pas le chaînon manquant

(ASP) - Le tout premier crâne complet d'un de nos ancêtres, découvert récemment en Ethiopie, soulève de nouvelles questions quant à ces gens qui vivaient là-bas il y a un à deux millions d'années.

Ce qu'ont découvert des anthropologues, et qui s'est mérité la Une de la revue Nature cette semaine, est un crâne ainsi qu'une mâchoire d'une espèce appelée Australopithécus boisei, une sous-espèce d'australopithèque -nos plus anciens ancêtres hominidés connus- dont le premier crâne avait été retrouvé en 1959 dans la Gorge d'Olduvai, en Tanzanie. L'australopithecus boisei est connu pour sa mâchoire massive et pour ses très grandes dents arrières, de la taille d'une pièce de monnaie, qui lui ont valu le surnom de ¨homme casse-noisettes."

Mais le spécimen dont il est question ici, outre qu'il est le premier australopithèque boisei découvert dans cette région, présente des caractéristiques différentes de ses congénères (os des pommettes et base du crâne). Certains se demandent donc s'il ne s'agirait pas d'une sous-espèce d'australopithèque jusqu'ici inconnue, ou bien d'un croisement entre l'australopithèque boisei et l'australopithèque éthiopien, ou l'australopithèque robuste -eh oui, il y en a tant que ça! Ou s'il ne s'agirait pas, tout simplement, d'une série de différences normales entre individus d'une même espèce. Comme quoi avec quelques morceaux de crâne et de mâchoires...

Des millions d'années de dégoût

(ASP) - Saviez-vous que les expressions faciales sont liées à une évolution étalée sur des millions d'années? Que si vous reconnaissez chez votre voisin une expression de dégoût, puis une expression de plaisir, cela a activé deux régions différentes de votre cerveau?

Il y a longtemps que les chercheurs étudient l'origine des expressions faciales, mais il est étonnant de les voir écrire, comme dans le dernier numéro de la revue Nature, que l'expression de dégoût est liée à une évolution biologique distincte de, par exemple, l'expression de peur. Des volontaires se sont vu présenter des visages présentant différentes expressions, puis des visages neutres, pendant qu'on analysait leur activité cérébrale. L'activité a été, dans les deux cas, très nettement différente.


Pathfinder vit toujours

(ASP) - Après trois jours de silence, la sonde Mars Pathfinder a envoyé jeudi dernier un bref signal à ses amis de la Nasa, peut-être un de ses ultimes soubresauts d'énergie avant que les batteries ne tombent définitivement à plat. La sonde n'a pas envoyé de nouvelles données scientifiques, ce qui pourrait être désormais au-delà de ses forces. Les techniciens se disent toutefois confiants de réussir à la "réveiller" encore de temps en temps, même si ses batteries sont épuisées, en se servant uniquement sur l'énergie récoltée par les panneaux solaires.


Les mâles sont des mutants

(ASP) - Les mutations sont plus fréquentes chez les mâles que chez les femelles. Cette découverte d'un groupe de généticiens suédois rapportée dans le dernier numéro de la revue Nature Genetics, vient soutenir des données vieilles de 90 ans, alors qu'on avait constaté que les enfants nés de pères plus âgés tendaient davantage que les autres à souffrir de désordres génétiques. L'explication couramment admise était que puisque les cellules productrices de spermatozoïdes se divisent pendant toute la vie du mâle, les chances "d'erreurs" augmentent beaucoup plus que du côté des ovules. Il a toutefois fallu attendre les progrès récents de la génétique, et des études sur des oiseaux, pour démontrer l'existence de ce taux de mutation plus élevé chez les mâles.


De la vache folle à l'humain

(ASP) - Les médias en ont parlé la semaine dernière: le fait que la maladie de la vache folle puisse se transmettre aux humains, est officiellement confirmé, rapporte la revue Nature. Ce ne sera pas en fait une découverte ni pour les autorités, qui avaient déjà pris des mesures en conséquence, ni pour l'industrie bovine, et encore moins pour les familles des victimes, si rares soient-elles, qui avaient mangé de la viande contaminée. Mais des chercheurs travaillant sur des souris ont mis le doigt sur les traces génétiques apparemment indéniables de la maladie, connue sous le nom de Creutzfeld-Jacob.


L'Inde et les fusées

(ASP) - Un autre pays dans la course à l'espace: l'Inde. Pour la première fois, la nation de Gandhi et Nehru a elle-même mis un de ses satellites sur orbite la semaine dernière, utilisant une fusée porteuse de 44 mètres de haut, à partir du site de Sriharikota, à 2100 km au Sud-Est de la capitale, New Delhi. Le lancement a été télédiffusé en direct par la chaîne nationale. Le programme spatial indien avait gravement souffert en 1993 d'une décision des Etats-Unis, suivie par la Russie, d'arrêter tout transfert à l'Inde de technologie liée aux fusées, craignant que celle-ci ne soit employée dans la fabrication de missiles -en particulier contre son ennemi de 50 ans, le Pakistan. L'Inde assure de son côté que son programme spatial est à des fins pacifiques seulement, et qu'il est indépendant du programme de développement de missiles à moyenne et longue portée.


Atlantis quitte Mir: tout s'est bien passé

(ASP) - La navette spatiale Atlantis a quitté la station russe Mir tel que prévu, et devait rentrer sur Terre en début de semaine, après avoir laissé là-haut l'astronaute américain David Wolfe, et en avoir ramené son compatriote Michael Foale. La dernière tâche d'Atlantis, dont les astronautes ont transféré sur Mir quelque huit tonnes métrique de matériel, a consisté à prendre un maximum de photos de la station, dans l'espoir de localiser le trou dans la coque d'un des modules, causé le 25 juin par une collision avec un satellite de ravitaillement. Un autre satellite de ravitaillement a été lancé dimanche, mais devra peut-être attendre avant de pouvoir s'amarrer à Mir, son prédécesseur montrant des résistantes à se décrocher.

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