Semaine du 6 décembre 1999

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Le Pôle Nord est sur un terrain glissant

(ASP) - Des données de plus en plus précises révèlent que l'étendue de glace au Nord de notre planète a rétréci de façon significative depuis 50 ans. Non seulement diminue-t-elle en taille, mais également en épaisseur : de trois mètres à 1,8 mètre, soit une perte de 40%. Et pour une rare fois, il semble qu'on puisse clairement désigner l'homme comme coupable.

Au-delà des ours polaires qui marchent sur une glace de plus en plus mince, ce chiffre pourrait avoir une grave conséquence sur l'ensemble du climat. D'autant plus que la tendance ne va pas s'arrêter demain matin : elle en a pour plusieurs décennies encore, quoi qu'il arrive, ce qui risque d'amplifier les perturbations déjà mesurables sur les courants aériens dans la région, lesquels à leur tour affectent tout ce qui bouge dans l'atmosphère, tout autour du globe.

L'étendue de la calotte glaciaire est facile à mesurer : depuis au moins 1953, les observations des marins sont systématiquement relevées, et les satellites rendent la tâche encore plus aisée. Son épaisseur, par contre, c'est une autre paire de manches. Seuls des radars opérés à partir de sous-marins peuvent en donner une mesure précise, et ce n'est que depuis le début des années 90 que cette opération est effectuée systématiquement par les Américains. Et c'est tout récemment que des chercheurs, munis de suffisamment de données, ont pu s'employer à combiner celles-ci avec d'autres recueillies par des Britanniques et des Soviétiques depuis aussi loin que 1958. De là découlent deux études, publiées conjointement par les revues Science et Geophysical Research.

Leurs conclusions ne s'arrêtent pas là : l'équipe du Dr Vinnikov, de l'Université du Maryland, a pu établir que le rétrécissement de la calotte glaciaire est beaucoup plus rapide que ce à quoi on serait en droit de s'attendre si tout cela était purement naturel. Quant à l'amincissement de cette calotte, ajoutent le Dr. Johannessen et ses collègues du Centre d'études environnementales de Bergen, Norvège, il survient aux dépens des couches de glace qui s'accumulent, elles aussi naturellement, d'année en année. En d'autres termes : il y a déficit. La glace perd plus qu'elle ne crée.

Avant que les êtres humains ne puissent vraiment en mesurer les conséquences sur le climat, les phoques, ours polaires, rennes et autres animaux de l'Arctique vont, eux, littéralement sentir le tapis leur glisser sous les pieds. Car si la glace est moins épaisse, cela entraîne un taux de mortalité moins élevé ; moins de nourriture pour les prédateurs ; bref, tout un écosystème qui se retrouve déréglé.

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