En manchette cette semaine:
Pathfinder sur Mars: Et maintenant?
A lire également, notre nouvelle section:
Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?
La science d'ici et d'ailleurs: Archives
Retour au site de l'ASP
Répertoire des meilleurs sites scientifiques
Sommaire des magazines scientifiques
Les hauts et les bas de la science est une production Agence
Science-Presse
Mir tombe en morceaux
(ASP) - C'est à croire que Mir tombe en morceaux: au cours de la dernière semaine, le nouveau générateur d'oxygène, remplaçant celui qui était tombé en panne l'hiver dernier, a dû être éteint alors qu'il surchauffait. Et les systèmes d'orientation, qui servent à maintenir les panneaux solaires dans la bonne direction par rapport au Soleil, ont à leur tour failli pendant quelques jours, avant d'être rétablis dimanche. Les systèmes d'orientation avaient été endommagés lors de la collision avec la sonde de ravitaillement Progress, le 25 juin.
Et le grand patron de la Nasa, Daniel Goldin, a finalement officiellement
annoncé sur les ondes de CNN, dimanche 6 juillet, ce que les Russes
craignaient depuis longtemps: la
Nasa n'enverra pas d'autres astronautes sur Mir tant que celle-ci ne sera
pas "sécuritaire" -sans définir outre-mesure
ce qu'il entend par "sécuritaire".
Un Américain, Frank Foale, se trouve sur Mir depuis mai. Le nouveau
générateur d'oxygène avait été livré
à Mir par la même occasion, en mai, grâce à la
navette américaine Atlantis, pour remplacer celui qui avait été
endommagé dans un incendie en février.
C'est jusqu'à la revue Science qui constate que l'avenir des Américains sur Mir est de plus en plus nébuleux. La cause de l'accident qui a entraîné la sonde Progress hors de sa trajectoire d'amarrage, et l'a envoyé percuter les panneaux solaires, lesquels ont creusé un trou dans la coque d'un des modules de Mir, est toujours inconnue. Les uns évoquent un problème technique, les autres une erreur humaine de la part du commandant de Mir, qui aurait oublié de tenir compte du surchargement de la sonde.
Les deux Russes à bord de Mir se préparent pour une mission de réparation depuis l'intérieur même du module endommagé -ils devront donc revêtir leurs scaphandres, une première à l'intérieur d'une station, et de surcroît d'une station endommagée- qui pourrait avoir lieu le 17 ou le 18 juillet. Un autre vaisseau de ravitaillement Progress, avec à son bord du matériel destiné à remplacer celui qu'ont perdu les trois astronautes lors de l'accident, a quitté la base russe de Baïkonour samedi, 5 juillet, et atteint la station Mir -sans encombres, cette fois- deux jours plus tard.
Roswell by night
(ASP) - Alors que la sonde américaine Pathfinder touchait le sol de Mars, des dizaines de milliers d'Américains préféraient aller fêter le 50e anniversaire de l'arrivée d'une... soucoupe volante. Maniaques de Star Trek ou véritables croyants, ils étaient 30 000 -les organisateurs en avaient annoncé 50 000- à s'être pointés à Roswell, Nouveau-Mexique, dans le cadre d'une fiesta intergalactique aux allures de grand marché aux puces organisée par cette municipalité rendue célèbre à travers le monde au cours des années 80 avec une série de livres proclamant soudain qu'un événement extraordinaire s'y serait produit en 1947: l'écrasement d'un engin extra-terrestre, dont les débris -et les occupants- auraient été récupérés par l'armée américaine, laquelle en poursuivrait depuis l'examen dans le plus grand secret. Il s'est même trouvé, à Roswell, un petit groupe de scientifiques pour proclamer avoir découvert un morceau de sillicium dont l'origine extra-terrestre "ne fait aucun doute". Ils ont toutefois refusé de montrer leur échantillon et ont également refusé de dire d'où il provenait. Une résidente de la Nouvelle-Orléans, Janet Morgan, a affirmé à Reuter qu'elle, son mari et ses cinq enfants étaient extra-terrestres, et que plusieurs personnes sur Terre portaient des gènes extra-terrestres. Bien que seule une faible minorité des 30 000 visiteurs de Roswell aille pas aussi loin, poursuit Reuter, la grande majorité croit que le gouvernement "cache les preuves".
Une route sèche Asie-Amérique
(ASP) - Un article publié dans la dernière édition de la revue Science semble confirmer la vieille théorie suivant laquelle les premiers Amérindiens ont traversé de l'Asie à l'Amérique grâce à une "route sèche" -c'est-à-dire une époque où les deux continents étaient reliés par la terre, et non séparés par un détroit. La "route" aurait toutefois été pas mal plus longue qu'on ne le croyait. Selon Heiner Josenhans, de la Commission géologique du Canada, toute la zone entourant ce qui est aujourd'hui la grande île de la Reine-Charlotte, le long de l'actuelle côte de la Colombie-Britannique, aurait été au-dessus du niveau de la mer, avec des forêts, des terres riches et des lacs. "C'était un endroit parfait où vivre". Ce corridor migratoire aurait toutefois duré moins de 2000 ans
Les lunes d'ozone
(ASP) - Le télescope spatial Hubble a révélé la présence d'ozone autour de deux des lunes de Saturne, Rhéa et Dione, ce qui laisse suggérer qu'il pourrait y en avoir ailleurs, autour de quelques-unes des 16 autres lunes. Le seul autre monde jusqu'ici à avoir été découvert accompagné d'ozone était la plus grosse lune de Jupiter, Ganymède, et on avait associé cela avec sa très mince atmosphère d'oxygène. Mais les scientifiques se demandent désormais s'il ne faudrait pas plutôt y voir un lien avec la surface recouverte de glace de ces lunes. Cette découverte, annoncée la semaine dernière à la Une de la revue Nature, pourrait remettre en question les théories des planétologues, qui voyaient dans la détection d'ozone autour de planètes tournant autour d'autres étoiles l'un des plus importants indices pour identifier les planètes favorables à la vie.
Les astronautes jouent avec le feu
(ASP) - Les sept occupants de la navette Columbia ont repris leur principale expérience scientifique interrompue en avril dernier: jouer avec le feu. Il s'agit plus précisément d'étudier le développement du feu en apesanteur. La Nasa a décidé de reprendre à zéro cette mission de 16 jours, dont la valeur des expériences scientifiques montait jusqu'à 100 millions$, mission qui avait dû être interrompue en raison d'un générateur défectueux sur la navette. Outre le feu, les astronautes doivent également "jouer" avec des cristaux, des végétaux et divers métaux.
Un des gènes du Parkinson
(ASP) - Une équipe de l'Institut de recherche sur le génome humain à Bethesda, Maryland, affirme avoir mis le doigt sur un des gènes responsables de la maladie de Parkinson, confirmant ainsi la théorie selon laquelle cette maladie serait en partie héréditaire. La maladie de Parkinson, caractérisée par destremblements incontrôlés, touche quelque 500 000 personnes aux Etats-Unis seulement. Il s'agit d'une maladie dégénérative qui s'attaque progressivement à la région du cerveau associée aux mouvements. On croit que des facteurs environnementaux seraient également en cause.
Est-ce que Mathilde a le coeur brisé?
(ASP) - C'est la question que pose avec humour la revue Science: faisant référence à l'astéroïde Mathilde, approché il y a deux semaines par la sonde Near (voir nos capsules du 30 juin), les savants analysant les données recueillies font part de leurs premières observations: l'astéroïde est étonnamment léger, ce qui suggère que Mathilde -et, peut-être, bien d'autres astéroïdes- ne sont pas des morceaux de rocs durs, mais des amas plutôt lâches de moëllons.
Guerre sous le microscope
(ASP) - Le système immunitaire n'a pas fini de nous réserver des surprises: dans la dernière édition de la revue Science, un article fait état de nouvelles thérapies anti-sida qui ont réussi à reprendre le dessus -du moins, pendant un an, selon les études les plus récentes- sur cette maladie, et ce même chez des patients dont le système immunitaire avait été pratiquement détruit. Le système immunitaire, toutefois, n'est pas remis sur pied pour autant, ce qui indique aux chercheurs le long travail qu'il leur reste à accomplir.
Le déjeuner à l'école
(ASP) - Les enfants qui déjeunent le matin obtiennent de meilleures
notes que ceux qui arrivent à l'école sans avoir mangé.
Personne n'est surpris de cette conclusion obtenu par un groupe de recherche
israélien. Mais la recherche ne s'arrête pas là: elle
conclut également que les enfants qui déjeunent à l'école
obtiennent de meilleures notes aux tests oraux et de mémoire que
ceux qui ont déjeuné à la maison. Quelque 570 enfants
de 11 à 13 ans ont été suivis de près, les deux
tiers d'entre eux étant tenus de venir prendre un déjeuner
fait de cornflakes sucrés et de lait à l'école pendant
deux semaines. Dans tous les tests auxquels ils ont été soumis,
ces derniers ont mieux réussi
Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!