Semaine du 8 mars 1999

En manchette cette semaine:
L'Adam d'Amérique


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil


Publicité


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Autres capsules cette semaine

Les mystères de l'anti-matière

(ASP) - "Un résultat étonnant et totalement inattendu", déclare le professeur Val Fitch, de l'Université Princeton: la matière et l'anti-matière ne seraient pas, après tout, de simples soeurs jumelles, de banales "images-miroir" de l'autre.

Ces résultats proviennent de l'accélérateur de particules du Fermilab, près de Chicago, et l'excitation des physiciens est liée au fait que ces résultats pourraient expliquer rien de moins qu'un des mystères du Big Bang: alors que matière et anti-matière ont dû être en quantité équivalente au commencement, l'anti-matière semble aujourd'hui disparue. Or, le fait de prouver que l'anti-matière est légèrement différente de la matière, et non pas son simple reflet, permettrait d'expliquer ce mystère. Et c'est le pas que l'équipe américano-japonaise affirme avoir franchi: de l'observation des "comportements" de particules appelées les mesons-B, ils ont déduit qu'une "assymétrie" devait régner à l'aube de l'Univers, laquelle aurait conduit à la destruction de pratiquement toute l'anti-matière par la matière.


L'île qui rétrécit

(ASP) - Ce n'est plus seulement la calotte glaciaire antarctique -le Pôle Sud- qui diminue: le Groenland aussi, s'il faut en croire les mesures prises par une équipe financée par la Nasa et dont les résultats viennent d'être publiés dans Science. "Cela diminue probablement plus vite que par le passé, spécule William Krabill, directeur du projet. Pas de quoi s'inquiéter pour l'instant, mais de quoi inquiéter sérieusement nos enfants si le phénomène se poursuit à ce rythme.

Les mesures prises entre 1993 et 1998 montrent trois zones, dans le Sud, où le rétrécissement est de l'ordre de plus de 10 centimètres par an, et au moins une autre, dans l'Est, où la baisse atteint jusqu'à un mètre par an. Ce qu'on ignore, ajoute Science, c'est si les dimensions totales de la calotte augmentent ou diminuent: le fait qu'elle diminue en hauteur n'est en effet pas nécessairement la preuve que quelque chose est en train de fondre là-dessous, mais pourrait plutôt signifier un "débalancement" ou un "réajustement" de l'ensemble de la calotte.

Cette calotte glaciaire de plus de 3 km d'épaisseur qui recouvre l'immense île du Groenland, agit comme un gigantesque cube de glace qui refroidit l'atmosphère terrestre -sa diminution pourrait donc être une conséquence logique du réchauffement global.


La faille de Los Angeles

(ASP) - Une gigantesque faille, directement sous Los Angeles, de nature à provoquer des tremblements de terre dévastateurs: c'est la découverte que viennent seulement de faire des géologues, à partir de données accumulées au fil des ans -et jalousement gardées par des compagnies d'exploitation pétrolière. L'existence d'une telle faille faisait l'objet de spéculations depuis des années mais n'avait jamais pu être démontrée.

Cette découverte signifie que Los Angeles est bien plus menacée par une telle faille que par celle de San Andreas, qui passe à 100 km à l'est de la ville. Et mieux encore, les experts admettent qu'il pourrait exister plus d'une de ces failles passant directement sous la cité...


La navette privée

(ASP) - Un prototype de la première navette privée entièrement réutilisable, le Roton, a été présenté à la base aérienne d'Edwards, en Californie. Grand cône de près de 20 mètres de haut, le Roton est surmonté d'un rotor de quatre hélices; l'appareil devrait effectuer ses premières missions commerciales en 2001. Piloté par deux personnes, le Roton pourrait aller mettre des satellites commerciaux sur orbite basse. Il fonctionnera au kérosène, un carburant moins cher que le mélange hydrogène-oxygène liquide consommé par les navettes de la NASA. L'appareil doit décoller et atterrir en seul morceau, comme un avion. "Si ce projet réussit, il ouvrira la frontière de l'espace non seulement aux astronautes mais aussi à des passagers", a estimé Rick Tumlinson, président de la Space Frontier Foundation.


Fraude? Quelle fraude?

(ASP) - Quelle ampleur a la fraude scientifique? C'est la difficile question que pose la revue Nature dans sa dernière édition. Et à laquelle elle n'apporte pas vraiment de réponse, mais énumère plutôt les mesures prises ici et là. La fraude n'est plus le fait de quelques esprits dérangés, souligne la revue britannique: depuis 10 à 20 ans, avec la compétition accrue entre les laboratoires, les pressions des organismes subventionnaires et la présence d'expériences de plus en plus difficiles à reproduire, les fraudes et autres inconduites sont devenues moins marginale. Et ce qui ne facilite pas les choses, "souvent, la motivation n'est pas seulement de falsifier les résultats mais de tourner les coins ronds afin d'arriver à une conclusion que le fraudeur croit être vraie".

Les organismes de recherche européens ont été plus lents que leurs compères américains à réagir, mais cela leur permet maintenant d'éviter les ornières auxquelles se sont heurtés les Américains -par exemple, des enquêtes qui s'étendent sur des années. Les revues savantes s'interrogent elles aussi sur la manière de réagir -ou de prévenir.

Certains y voient un problème majeur, d'autres un problème dont l'importance a été démesurément grossie à cause de quelques cas spectaculaires. Le nombre de cas d'inconduites connus est infime, à côté de l'immense production scientifique, mais d'un autre côté, on peut présumer que plusieurs cas de fraudes connus ne font pas de bruit à l'extérieur du centre de recherche ou de la faculté universitaire.

Tout le monde s'entend pour dire que la prévention doit être une priorité, mais en-dehors d'initiatives étoffées (notamment, au Danemark avec son Comité sur la malhonnêteté scientifique, ou en Norvège), il faudra sans doute des années avant d'en arriver à un consensus international.


Quand la science se mêle de politique

(ASP) - Une décision de la Société française de physique (SFP) a déclenché une vive dispute au sein de cette communauté d'experts: la décision de remettre en question la remise d'un prix à un éminent chercheur israélien, prix qui porte le nom d'un scientifique... libanais. L'opposition est en fait née au Liban, et c'est à la lumière de cette opposition virulente que certains physiciens français ont demandé que soit renvoyée aux calendes grecques la remise de cette Médaille Rammal 1998 au physicien Daniel Amit. Le jury avait rendu sa décision en octobre dernier; le comité de direction de la SFP a décidé le mois dernier de renverser cette décision, et de ne pas attribuer de prix pour l'année 1998.

Autres capsules cette semaine

Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire