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Avoir bonne mine

(ASP) - Des chercheurs de l'Université de l'Ohio décrivent un système qui, s'il arrive à ses fins, marquera une révolution dans la lutte contre les mines antipersonnel. Les chercheurs affirment que leur appareil peut dans un premier temps, "sentir" les mines enfouies, et qu'il pourra dans un deuxième temps les désactiver -et ce, bien sûr, sans risque d'explosion.

Il y a en fait deux systèmes: le premier s'appuie sur une antenne de type soucoupe, dont le principe est décrit dans une revue technique, IEEE Transactions on Geoscience and Remote Sensing. Le second, une antenne en forme de baguette, n'en est qu'au stade de la demande de brevet. Dans les deux cas, affirme Chi-Chih Chen dans les différentes entrevues accordées à la presse, l'objectif ultime -mais encore lointain- est d'amener le radar à identifier les différents types de mines aussi sûrement que les empreintes digitales identifient les gens.

Le principal obstacle dans la lutte contre les mines d'aujourd'hui est qu'elle sont souvent faites de plastique, donc invisibles pour les détecteurs de métaux. Des dizaines de millions de dollars sont dépensés chaque année pour les neutraliser, alors que n'importe quel groupe en lutte contre son gouvernement peut en fabriquer et en enfouir pour quelques dollars. Les chercheurs de l'Ohio ont donc imaginé un système qui avait les avantages d'une technologie aujourd'hui bien connue des militaires: les radars capables de voir. Mais sans les inconvénients: ces radars, pour "regarder" sous la surface... doivent la toucher. Et s'ils touchent le sol, ils font exploser la mine.

Avec une antenne, plus besoin d'un petit appareil qui rampe ou roule sur le sol. Le système peut se contenter de le survoler... en autant qu'il soit porté -à bout de bras- par une personne ou un robot. Inconvénient majeur: le système avec antenne soucoupe pèse plus de 50 kg, ce qui n'est vraiment pas pratique...

Et encore: on a détecté la mine, mais on ne l'a toujours pas désactivée. A l'heure actuelle, la seule façon sûre d'y arriver est de faire sauter la mine. Ce que le chercheur Chih-Chi-Chen et son équipe proposent, c'est un système qui, une fois la mine détectée, injecterait dans le sol un composé chimique qui "gèlerait" littéralement les mécanismes de l'engin, le rendant inopérant. Une armée -ou des fermiers- pourraient donc immédiatement traverser le champ de mines, plutôt que d'attendre le passage des démineurs.

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