La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 8 septembre 1997


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Mir: on cherche le trou

(ASP) - En dépit d'une sortie dans l'espace de six heures, les astronautes n'ont pas trouvé le trou dans la coque de Mir. C'est qu'il doit être tout petit, ce trou causé par la collision du 25 juin entre la sonde de ravitaillement et le module Spektr. Quelques millimètres de large tout au plus -mais dans le vide spatial, c'est suffisant pour rendre inhabitable ce qu'il y a à l'intérieur. Les deux astronautes sortis samedi, 6 septembre, après une courte nuit de sommeil, l'Américain Michael Foale et le Russe Anatoly Soloviev -ce dernier ayant effectué le gros du travail- en ont au moins profité pour redresser un des panneaux solaires encore endommagés, ce qui devrait augmenter l'autonomie en énergie de la station Mir. Manque de pot toutefois, lundi, l'ordinateur principal est à nouveau tombé en panne -la troisième fois depuis juillet. Cette panne a obligé l'équipage à passer, une fois de plus, plusieurs heures sans éclairage, pour économiser l'énergie. L'ordinateur a pu être remis en marche tôt mardi matin, 9 septembre, heure de Moscou. Quand ça va mal...

Dans un autre ordre d'idées: les médias ont annoncé la semaine dernière que les deux cosmonautes de Mir rentrés sur Terre en août, Vasily Tsibliev et Alexandre Lazutkine, seraient tenus responsables de la collision du 25 juin, et par conséquent susceptibles d'une forte amende. En fin de compte, cette annonce était le fruit d'un fonctionnaire qui s'est rapidement fait taper sur les doigts. Même s'il est inscrit dans ses règlements qu'un cosmonaute peut être tenu responsable d'un accident, jamais l'Agence spatiale russe, évaluent les observateurs, n'aurait été assez stupide pour agir ainsi alors qu'elle est sous les feux de la rampe du monde entier.

  • Capsule de la semaine dernière: Mir remonte la pente
  • Un schéma de Mir
  • Notre manchette de la semaine dernière

  • Trois minutes pour le dinosaure


    (ASP) - Les scientifiques protestent, mais le capitaliste n'en a cure: le squelette le plus complet jamais découvert d'un tyrannosaure sera vendu aux enchères en octobre par son propriétaire. Prix de départ: un million. La bestiole, qui vivait il y a plus de 65 millions d'années, deviendra en même temps le fossile le plus cher du monde. "Ce sera une vente très rapide", a déclaré à CNN David Redden, vice-président de la maison Sotheby's, à New York, où aura lieu la vente historique. "Ce sera le seul objet vendu ce jour-là... Ca prendra peut-être trois minutes à se vendre". Le tyrannosaure, surnommé Sue, est à 90 p. cent complet. Il a été découvert en 1990, à Faith, Dakota du Sud, sur le terrain, et depuis, a fait l'objet d'une longue bataille légale. Dispute qui a conduit en 1992 à un raid-surprise du FBI au musée privé d'un nommé Peter Larson, qui avait alors les ossements en sa possession. La cour a finalement cédé les droits à Michael Williams, qui avait à l'origine vendu les droits d'excavation sur sa propriété. "Ce n'est pas une histoire heureuse pour la science", selon le paléontologue Peter Dobson, du Musée d'histoire naturelle de Philadelphie.


    Le papa des météorites

    (ASP) - Il y a parfois de ces découvertes parfaitement inutiles, mais qui ont le don de nous étonner: à partir de l'observation d'un gros astéroïde, appelé Vesta, des astronomes ont conclu qu'environ 6 p. cent des météorites qui tombent sur Terre en sont originaires.

    Vesta, ont découvert les astronomes à partir de photos prises par le télescope spatial Hubble, comporte près de son Pôle Sud un cratère de 460 km de diamètre, témoignage d'un catastrophique impact qui a dû se produire il y a au moins 2 milliards d'années. En calculant la masse de l'astéroïde et la violence de l'impact, on peut en arriver à déduire la masse totale des météorites qui ont été projetés dans l'espace. De plus,la présence de couleurs sur le flanc du cratère, profond de 13 km, correspond à celles observées lors d'excavations dans des lieux riches en olivine ou en pyroxène à haute teneur en calcium. Il suffirait donc d'identifier des météorites correspondant à ce portrait.


    Le trou noir existe, je l'ai rencontré

    (ASP) - Un groupe d'astronomes affirme dans la dernière édition du New Scientist avoir découvert une nouvelle preuve de l'existence de trous noirs, un corps céleste dont l'existence est soupçonnée depuis longtemps, mais dont la présence n'a jamais pu être détectée. Les scientifiques expliquent avoir localisé de mystérieux objets qui "aspirent" des nuées de gaz avant de disparaître -ou du moins, avant de cesser d'être visibles. "Ces choses correspondent à la description des trous noirs, et ça ne peut être rien d'autre de ce que nous connaissons", a déclaré au New Scientist l'astronome de l'Université Cambridge, Martin Reese.


    Un virus anti-sida?

    (ASP) - Si le traitement s'avère probant, cela constituera une première: un virus tueur de virus. C'est ainsi qu'un groupe de chercheurs américains présentent dans la dernière édition de la revue Cell le nouveau traitement qu'ils ont expérimenté en éprouvette contre le sida. Littéralement, celui-ci pénètre comme un missile, à l'intérieur des cellules infectées par le sida, et les détruit. Le virus a été programmé pour ne s'attaquer qu'aux cellules déjà "envahies" par le virus VIH, qui est à l'origine du sida. Entre le succès obtenu en éprouvette et un traitement sur une personne -ou même un animal- il y a toutefois un pas énorme à franchir, mais le fait qu'on puisse "fabriquer un virus qui va spécifiquement viser des cellules infectées par le VIH" est "absolument incroyable", a déclaré le Dr Ronald Desrosiers, du New England Regional Primate Center, qui prévoit expérimenter le traitement sur des singes.


    Le "fossile vivant" est détrôné

    (ASP) - Connaissez-vous le coelacanthe? C'est un poisson. Pendant la majeure partie du XXe siècle, ce poisson a été décrit comme le plus proche parent des premiers poissons qui, il y a 370 millions d'années, se sont aventurés hors de l'eau pour faire leurs timides premiers pas sur la terre ferme. Or, des recherches en génétique viennent de démontrer le contraire.

    Depuis le XIXe siècle et jusqu'en 1938, on connaissait des fossiles de coelacanthes, mais on eut la surprise de découvrir, cette année-là, des spécimens vivants, près des Iles Comores. Ce fut cette découverte qui valut au coelacanthe son surnom de "fossile vivant". Sauf que la génétique vient de donner raison aux paléontologues qui, depuis les années 80, affirmaient que le coelacanthe n'était pas le plus proche parent des premiers "poissons terrestres: l'ADN du poisson-poumon (lungfish) est en effet plus proche d'animaux tels que la grenouille, que ne l'est l'ADN du coelacanthe.

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