Semaine du 10 janvier 2000

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Clonage, phase deux

(ASP) - Il y aura eu le clonage des années 90, dont la consécration fut Dolly-la-brebis; les historiens parleront un jour du clonage des années 2000 : les années où celui-ci cessa d'être un exploit miraculeux, pratiquement un coup de chance -comme le fut Dolly- pour devenir une technique plus efficace, plus systématique et de plus en plus près d'une application pratique.

C'est le sens qu'il faut donner à cette nouvelle extrêmement importante, mais passée très discrètement dans la presse : des chercheurs américains et japonais ont annoncé, la semaine dernière, avoir cloné six veaux à partir de cellules qui ont grandi en éprouvette pendant trois mois.

Cette réussite -quatre des six ont survécu, ce qui est, statistiquement, supérieur à tout ce qui a été tenté jusqu'ici- démontre qu'on peut utiliser de " vieilles " cellules pour cloner un animal, ce qui devrait contribuer à résoudre le mystère du vieillissement prématuré qui semble être le lot de Dolly et des autres animaux clonés depuis trois ans.

Les six veaux sont nés il y a respectivement sept et neuf mois, mais leur existence vient tout juste d'être dévoilée, en vue de la parution d'un article dans une prochaine édition des Proceedings of the National Academy of Sciences. Les experts se disent convaincus que la technique qu'ils ont mise au point pourrait fonctionner avec succès sur n'importe quelle espèce animale -incluant les humains. Ce qui n'a jamais été vraiment le cas de la technique employée pour cloner Dolly, tout le monde se rendant bien compte que le taux de réussite était encore ridiculement bas. D'autres chercheurs avaient annoncé en juillet 1998, à l'Université d'Hawaii, avoir cloné des souris, mais personne n'est encore parvenu à rééditer leur exploit.

L'étude, dirigée par Jerry Yang, directeur du Centre pour animaux transgéniques de l'Université du Connecticut, a été réalisée en étroite collaboration avec le Japon, ce qui, soit dit en passant, en dit long sur l'avance prise par ce pays dans le domaine. Le " donneur " de cellules à cloner était un boeuf de 18 ans, une célébrité là-bas pour la qualité de la viande fournie par ses enfants et petits-enfants. On lui connaît déjà 160 000 descendants! Ce sont des cellules de la peau de son oreille qui ont été utilisées pour le clonage -ce qui constitue en partie ce pourquoi cette technique est jugée plus efficace : les cellules de la peau sont beaucoup plus faciles à obtenir et à cultiver en éprouvette que les cellules reproductrices. L'autre partie de cette technique qui intéresse beaucoup les chercheurs est le fait de pouvoir garder pendant des mois, en éprouvette, les cellules à cloner : cela donne suffisamment de temps aux intéressés pour effectuer d'éventuelles altérations génétiques. Eh oui.

Et dire que, pendant ce temps, il y en a encore qui rêvent à un moratoire sur les recherches sur le clonage...


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