Semaine du 10 janvier 2000

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Comment réussir une marée noire en deux leçons

(ASP) - Des navires mal inspectés; des sociétés de complaisance; des dégâts minimisés Décidément, tout n'est pas blanc comme neige dans cette marée noire qui a servi de cadeau de Noël aux côtes françaises. Tout d'abord, le naufrage du pétrolier Erika, qui naviguait sous pavillon maltais, a relancé le débat sur les pavillons de complaisance. Ce n'est un secret pour personne dans la marine, les plus importantes flottes du monde, si on doit se fier au nombre de permis émis, se trouvent au Liberia, à Panama, aux Bahamas, à Chypre, Singapour, Malte... Des paradis fiscaux qui offrent des frais d'immatriculation minimes et n'ont rien à redire, même s'il s'agit d'un vieux rafiot voué à couler au premier coup de vent.

Mais voilà que les experts du Cedre (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) sont eux aussi sur la sellette, accusés d'avoir minimisé, pendant les premiers jours, l'impact de la marée noire de l'Erika. Selon ces critiques, le Cedre aurait agi ainsi parce que TotalFina, affréteur de l'Erika, fournirait, avec Elf, près de 10% de son budget. Le quotidien Le Monde a parti le bal, et Libération a renchéri la semaine dernière, tous deux soulignant " les nombreuses approximations et contradicitons " avancées par le Cedre entre le 12 décembre, moment où le pétrolier s'est brisé en deux au large du Finistère, et le 26 décembre, moment où la marée noire a atteint les côtes. Le 24, par exemple, le directeur du Cedre se faisait encore rassurant, affirmant que les dégâts, si dégâts il devait y avoir, seraient minimes, l'essentiel se dispersant " en mer, sous forme de boulettes de goudron, d'une taille allant de l'orange à la noisette ou au grain de riz ".

L'accusation faiblit lorsqu'on constate que, sur les 19 membres du conseil d'administration du Cedre, 17 sont tout de même liés au secteur public, du ministère de l'Environnement à Météo-France en passant par le maire de Brest. Ce dernier a formellement nié toute influence des compagnies sur les délibérations du conseil. A la direction du Cedre, rapporte Libération, on renvoie la balle aux préfectures maritimes et à l'État, qui n'auraient pas fait leur boulot en informant adéquatement la population. Le Cedre, dit-on, n'a pour unique pouvoir que celui de transmettre des " avis techniques ".

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