Semaine du 10 janvier 2000

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Sida au féminin

(ASP) - Les femmes représentent à présent près de la moitié des personnes nouvellement infectées par le VIH -le virus responsable du sida. Et pourtant, c'est seulement maintenant qu'on commence à s'intéresser à la façon dont le virus s'attaque à elles.

On aurait dû le faire plus tôt : parce que des indices laissaient croire depuis longtemps que le virus transmis par contact hétérosexuel ne cheminait pas de la même façon chez l'homme que chez la femme. D'après une étude parue dans la dernière édition de Nature Medicine, ça semble aller plus loin encore : les femmes seraient infectées par différentes variantes du virus, tandis que les hommes ne seraient touchés que par une seule. Une constatation qui pourrait être diablement importante pour les chercheurs lancés dans une chasse au vaccin anti-sida.

L'équipe dirigée par Julie Overbaugh, du Centre Fred Hutchinson sur le cancer à Seattle, dans l'État de Washington, était précisément sur la piste de ces multiples variantes. Serait-il possible, se sont demandé ces chercheurs, que les femmes étudiées -parmi lesquelles, des prostituées du Kenya- aient " attrapé " plusieurs variantes parce qu'elles avaient eu davantage de partenaires sexuels? Ou encore, n'auraient-elles été infectées que par la même souche du virus, mais celui-ci aurait-il subi des mutations en elles, après le fait? L'hypothèse qui semble en fin de compte passer la rampe semble être plutôt celle-ci : les femmes seraient, sans qu'on sache pourquoi, infectées par plusieurs virus provenant d'un seul partenaire sexuel, au contraire de la plupart des hommes, qui ne sont infectés que par un seul virus. La raison pourrait se trouver tout simplement dans les organes sexuels de l'un et de l'autre, plus exactement la façon dont chacun " accueille " un indésirable. Mais il pourrait aussi s'agir d'une différence encore inconnue entre les systèmes immunitaires des hommes et des femmes.

Dans tous les cas, au-delà de tout ce que cette découverte signifie pour la recherche sur le sida, elle souligne une fois de plus quelque chose d'extrêmement important pour les scientifiques : la nécessité de ne pas croire qu'une étude faite sur des hommes aura inévitablement les mêmes résultats sur des femmes. A première vue, ça semble évident, et pourtant...

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