Semaine du 10 juillet 2000

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Arbres en solde

(ASP) - Pour sauver l'Amazonie, faut-il y interdire à jamais toute exploitation commerciale? Et la forêt boréale, faut-il en chasser les compagnies de coupes? Peu d'écologistes vont aussi loin : bien qu'ils ne le disent pas souvent, leurs discours admettent que des arbres peuvent être coupés et que des forêts peuvent accueillir des bulldozers.

La question, rarement posée, est donc de savoir où se situe l'équilibre entre la protection des forêts et la "gestion" de ces mêmes forêts. Pour y répondre, encore faut-il savoir ce que "vaut" une forêt. Et c'est là que les problèmes commencent: l'évaluation d'une forêt variera du tout au tout, suivant la personne à qui on demandera cette évaluation... et ce qu'on lui demandera d'évaluer.

Beau casse-tête pour les chercheurs, reconnaissent huit d'entre eux, qui signent dans la revue Nature une étude sur la "valeur" d'une forêt humide d'Amérique centrale. Plus qu'un travail d'écologie, ils ont réalisé un travail d'économie: "nous avons calculé la valeur qu'a une forêt humide pour les populations locales, en prenant en compte la nourriture, la construction et les matériaux, de même que les médicaments, consommés ou vendus grâce à la forêt par 32 familles indiennes de deux villages du Honduras, pendant deux ans et demi".

Et immédiatement, une donnée saute aux yeux : les "locaux" reçoivent, en mettant les choses au mieux, 24$ US par hectare par année pour ces produits de leurs forêts (plus précisément, entre 17,79$ et près de 24$). Mais la véritable valeur monétaire tirée d'un hectare de forêt peut s'élever entre 49$ et... 1089$. En d'autres termes : quelqu'un se fait avoir.

"Ceci pourrait expliquer, résume le service d'informations de la revue Nature, pourquoi les peuples indigènes sont tentés de vider les forêts pour d'autres usages", par exemple ceux qui, en Amazonie, mettent le feu pour agrandir leurs champs. Ils ont rapidement compris qu'ils allaient tirer davantage de revenus de la "non-valeur" (l'expression est des chercheurs) de la forêt (en l'occurence, les champs) que de la valeur elle-même, dont tous les bénéfices semblent voués à émigrer vers les pays du Nord.

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