Semaine du 10 juillet 2000

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La poussière qui tue

(ASP) - Il y a quatre ans, l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) créait une controverse en affirmant que des dizaines de millliers de personnes mouraient chaque année d'avoir respiré des particules de poussière et de suie -autrement dit, la bonne vieille pollution atmosphérique, celle des villes et des usines. En dépit du scepticisme de plusieurs, de nouvelles règlementations entrèrent en vigueur, pour limiter au maximum les émissions de ces polluants. Des industries contestèrent ces règlements devant les tribunaux.

Voici qu'arrive le second chapitre de cette saga. Une nouvelle étude vient d'appuyer les conclusions de l'EPA. Attendue depuis longtemps, cette étude est signée par un groupe peu connu, le Health Effects Institute (HEI), de l'Université Cambridge (Massachusetts), organisme à but non lucratif financé par l'industrie et le gouvernement.

Grosso modo, il s'agissait d'une étude à la recherche d'une corrélation: d'une part, le nombre de décès au quotidien, et d'autre part, et la quantité de particules dans l'air (on parle ici de particules provenant des moteurs d'automobiles, des cheminées d'usines, des déchets, particules qui font moins d'un centième de millimètre de diamètre, et qui vont facilement se loger dans les poumons). La quantité de polluants dans l'air étant mesurée chaque jour dans toutes les grandes villes, il devient possible de rechercher de telles corrélations. Et corrélations il y a : selon le HEI, le taux de décès dans les 90 plus grandes villes américaines augmenterait en moyenne de 0,5% avec chaque hausse de 10 microgrammes de particules par mètre cube. L'EPA arrivait à des conclusions similaires, mais la HEI, en ayant élargi son échantillon, affirme pouvoir éliminer la chaleur de l'été comme cause des décès. Les polluants sont les coupables, affirme le chercheur principal, Jonathan Samet, de l'Université Johns Hopkins.

Mais l'étude ne dit toujours rien sur la façon dont ces particules arriveraient à tuer autant de gens... Elle n'explique pas non plus les raisons des variations d'une ville à l'autre (la hausse de 0,5% mentionnée plus haut est une moyenne). Les polluants du Nord-Est sont-ils plus meurtriers que ceux de l'Ouest? La seule chose qu'espèrent les toxicologues pour l'instant, c'est que les industriels ne profiteront pas de cette incertitude pour lancer une autre contestation devant les tribunaux.

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