Semaine du 10 juillet 2000

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Lumière sur les ultra-violets

(ASP) - Si trop de Soleil peut, à la longue, causer le cancer de la peau, c'est parce que les rayons ultra-violets ont un effet dévastateur sur toutes les formes de vie. Y compris chez les plantes, elles qui, pourtant, ont encore plus besoin du Soleil que nous.

Quiconque a déjà vu les feuilles de sa plante favorite jaunies par le Soleil le savait déjà. Ce que moins de gens savent, c'est que les ultra-violets ont un impact dévastateur qui s'étend jusqu'au bagage génétique: ils peuvent nuire, chez nous comme chez les plantes, aux gènes, et ainsi nuire au bon fonctionnement d'un être vivant.

Mais ça, les biologistes, eux, le savaient déjà. Ce qu'ils viennent d'apprendre par contre, grâce à une étude parue dans Nature, c'est que ces bouleversements des gènes peuvent, chez les plantes, se transmettre à la génération suivante. Autrement dit, les dégâts causés par les rayons du Soleil ne font pas que jaunir les feuilles. Ils peuvent perturber toute une population, et leurs descendants avec eux. Et ça, à l'heure où la couche d'ozone se rétrécit, ce n'est pas une nouvelle à prendre à la légère...

Pour en arriver à cette conclusion inquiétante, des scientifiques suisses et allemands de l'Institut Friedrich Miescher de Basel (Suisse) ont exposé des plants de tabacs et d'Arabidopsis (une plante à fleurs servant souvent de "rat de laboratoire") à des doses élevées des rayons ultra-violets de type B (rayons UV-B). Le taux de mutations s'est avéré 14 fois plus élevé chez les plantes soumises aux plus fortes doses d'UV-B. Des doses, certes, supérieures à tout ce que les plantes pourraient subir dans la nature. Mais cela démontre, selon les chercheurs, que le nombre de mutations va augmenter à mesure que la couche d'ozone diminuera.

Et puisqu'il s'agit de mutations qui se transmettront de génération en génération, on fait peut-être face à une perturbation à grande échelle de certaines populations de végétaux. C'est un peu comme si le génome des plantes était en train d'être réécrit sous nos yeux, à mesure que les années passent. Certains diront que ces expériences ayant été menées en laboratoire, il faut attendre de les avoir répétées dans un vrai champ avant de crier au loup. Mais d'autres tirent déjà la sonnette d'alarme. "Les événements observés ici représentent peut-être la pointe d'un iceberg de mutations", résume pour Nature Anne Britt, de l'Université de Californie.

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