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Un vaccin contre les trous dans le cerveau?

(ASP) - Si vous êtes directement concerné, vous n'avez probablement pas manqué cette nouvelle la semaine dernière: des scientifiques affirment avoir mis au point un vaccin qui parviendrait à ralentir la progression de la maladie d'Alzheimer chez des souris.

On a tendance à l'oublier, mais l'Alzheimer est tout ce qu'il y a de physique. Dramatiquement physique: comme les autopsies l'ont révélé, le cerveau des personnes atteintes s'est transformé littéralement en un fromage gruyère.

Au fil des ans, plusieurs faux espoirs ont été soulevés. Les médicaments dont on croyait qu'ils auraient un impact se sont chaque fois révélés beaucoup moins efficaces. Dans la dernière édition de Nature, une équipe de la compagnie Elan Pharmaceuticals de San Francisco lance un nouvel espoir: celui d'un vaccin.

Il est vrai qu'ils ont eu une foule de connaissances nouvelles sur lesquelles s'appuyer: ces dernières années, pas moins de quatre gènes ont été identifiés comme ayant un lien avec le développement de la maladie -et on s'attend à ce que d'autres soient découverts. C'est à partir de ces découvertes génétiques que les chercheurs ont travaillé: en jouant à enlever un gène puis l'autre chez des souris, ils ont progressivement cerné l'effet qu'avaient telle et telle substance sur le développement de l'Alzheimer. Mais la surprise derrière tout cela n'est pas tant d'avoir découvert un traitement, que ce traitement soit un vaccin. Compte tenu du type de maladie, on aurait en effet pu croire que le traitement aurait consisté en une forme de guerre contre la protéine responsable de la destruction des cellules du cerveau, et non en une forme d'immunisation -ce qui est la fonction même d'un vaccin. Car c'est bien ce dont il s'agit: le vaccin, une injection d'une protéine appelée bêta amyloïde, préviendrait la formation, dans le cerveau de la souris, des dépôts de cette même bêta amyloïde, substance traditionnellement associée à la maladie.

Bien sûr, on ne le répétera jamais assez, c'est de souris dont il s'agit ici. Bien que les premiers tests sur des humains soient d'ores et déjà prévus pour l'an prochain, rien ne garantit que le vaccin sera aussi efficace que sur les souris -sinon la constation que les gènes, de part et d'autres, sont les mêmes. Par ailleurs, il y a une autre question, à laquelle aucune souris ne peut répondre: quand bien même la formation de ces dépôts serait-elle interrompue, voire même les dépôts déjà existants éliminés, les dégâts qu'ils ont causés seraient-ils, eux, éliminés? Ou bien le patient continuerait-il de confondre les noms, d'oublier ses rendez-vous et ses recettes de cuisine préférées?

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