| Semaine du 13 mars 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Dis-moi combien de fois il pleut, je te dirai si c'est pollué. Si vous vivez en ville, la pollution urbaine et industrielle diminue en effet les quantités de pluie et de neige chez vous, selon une nouvelle étude. Les particules microscopiques émises par les cheminées d'usines ou les automobiles, en s'accumulant dans l'air, empêcheraient les nuages de se condenser suffisamment pour donner naissance à des gouttes de pluie ou des flocons de neige. La nouvelle est loin d'être bonne, même si cela implique que vous deviez sortir moins souvent votre parapluie. Selon Daniel Rosenfeld, météorologue à l'Université hébraïque de Jerusalem, dans les cas extrêmes -le fameux smog, doublé de températures inférieures à moins 10 degrés Celsius en altitude- la pollution peut carrément empêcher la pluie. Les données satellites qu'il a analysées révèlent une corrélation étonnante entre la direction prise par les traînées de pollution -et les régions où la pluie diminue, voire s'interrompt. Compte tenu des données disponibles, son analyse n'a toutefois pu porter que sur le Canada, l'Australie et la Turquie. Selon la revue Science, qui publie cette recherche dans sa dernière édition, ce serait la première fois qu'on a une preuve directe d'un lien entre pollution et précipitations -une chose dont débattent les météorologues depuis des décennies. Et comme de juste, un tel impact sur une poignée de nuages signifie qu'il existe un impact, non encore mesuré, sur les climats de plusieurs régions : s'il pleut moins ici, c'est qu'il pleuvra davantage ailleurs. Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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