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Le battement de coeur de la vie

(ASP) - Les experts nous apprennent que la vie sur Terre aurait connu cinq extinctions de masse depuis les origines -autrement dit, cinq moments où la majorité des espèces vivantes se sont éteintes (la dernière étant celle des dinosaures, il y a 65 millions d'années). Et certains croient que nous pourrions être actuellement engagé dans la sixième, avec l'aide des humains.

En revanche, la question à laquelle nul ne pouvait répondre jusqu'ici était : combien de temps faut-il à la vie pour " récupérer " après une telle catastrophe?

Dix millions d'années, répondent cette semaine dans Nature James Kirchner, de l'Université de Californie à Berkeley et Anne Weil, de l'Université Duke (Caroline du Nord). Peu importe la quantité d'espèces disparues, peu importe l'ampleur de ce " massacre naturel " : l'état des fossiles, écrivent nos deux chercheurs, oblige à conclure qu'il faut 10 millions d'années à la nature pour repartir sur de nouvelles bases.

L'information est diablement importante : elle place l'écologie sur le même niveau qu'une balance qui, quels que soient les poids que vous ajoutez ou retirez, finissent toujours par retrouver leur équilibre. Dans le cas de la nature, la logique dictait que, plus la catastrophe avait été sévère, plus le retour à " l'équilibre " prenait du temps. Eh bien non. Au cours des 530 derniers millions d'années -soit depuis que les poissons se sont risqués sur la terre ferme- même la plus sévère des extinctions de masse -qui n'est pas celle des dinosaures, mais celle de la période dite " permienne ", il y a 251 millions d'années- n'a nécessité qu'une dizaine de millions d'années pour recréer de nouveaux écosystèmes, de nouveaux prédateurs... et de nouvelles proies.

Dans une analyse ajoutant un grain de sel à cette étude, Douglas Erwin, du Musée d'histoire naturelle de Washington, ne manque pas de souligner que cette information est diablement importante pour les écologistes eux-mêmes : ceux qui se lancent à fond de train dans des batailles pour sauver les tigres, les baleines ou les phoques, oublient que ces espèces ne sont qu'une partie d'un portrait beaucoup plus vaste. Toute espèce, pour autant qu'on lui donne quelques millions d'années, finit tôt ou tard par disparaître, ou par muter en une autre espèce, lorsque sa place dans la " balance " n'est plus nécessaire. La disparition d'une espèce est peut-être un drame en soi -surtout quand l'homme en est directement responsable- mais ce sont plutôt les implications de cette disparition sur le reste de la balance qui devraient nous inquiéter...

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