| Semaine du 15 mai 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Le décodage du bagage génétique d'un être vivant doit-il prendre nécessairement des années et des années? Plus maintenant. Il a suffi d'une journée pour séquencer les gènes d'une bactérie. Et de surcroît, une de ces "super-bactéries" résistantes aux antibiotiques qui donnent tant de maux de têtes aux hôpitaux. "Ce n'est qu'une bactérie", diront les profanes. Et ils auront tort. Parce que cette bestiole était tout de même composée de 2,8 millions de paires de base. C'est donc dire que les chercheurs de l'Institut du génome du ministère américain de l'Energie, en Californie, ont séquencé plus de 100 000 paires à l'heure. Ce succès pave la voie au décodage des génomes d'une foule d'autres micro-organismes -et en particulier ceux responsables de maladies potentiellement mortelles. Dans le cas présent, les médecins sont inquiets de la capacité qu'a développée cette bactérie, Enterococcus faecium, à développer une résistance aux antibiotiques, alors que les antibiotiques constituent pourtant notre dernière défense contre les bactéries. Le fait de connaître l'ensemble du " livre " de cette bactérie pourrait, espère-t-on, aider à la combattre. Certes, tout comme pour le génome humain, le fait de décoder, ou plus exactement "séquencer", n'est pas le bout de la route. Cela signifie simplement qu'on connaît désormais le "nom" de tous les gènes, de toutes les paires de base. Mais il reste à connaître leurs significations, à tous et à toutes. Et ça, ça va prendre beaucoup, beaucoup, beaucoup plus qu'une journée. Retour au sommaire des capsules
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