| Semaine du 15 mai 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Une fois n'est pas coutume, les grandes compagnies pharmaceutiques ont décidé d'être généreuses. Après des années passées à regarder croître le sida en Afrique sans intervenir, tandis que la maladie était en recul constant dans les pays du Nord, cinq géants, sous l'égide de l'ONU, se sont engagés à baisser le prix de leurs médicaments anti-VIH -le fameux "cocktail" de médicaments ou trithérapie, qui a représenté un tournant, au milieu des années 90. Un tournant, peut-être, mais hors de prix pour la majorité des malades du Tiers-Monde. Or, depuis trois ans, le portrait qu'on n'en finit plus de tracer est choquant, indigne, absurde: 70% des victimes du sida sont en Afrique. Et parmi les nouvelles victimes, il faut plutôt parler de 90%. Les compagnies pharmaceutiques et les gouvernements, sont attaqués par les organismes d'aide, condamnés pour leur indifférence, blâmés pour leur attitude purement mercantile : si des recherches ne sont pas menées pour offrir le cocktail de médicaments à grande échelle en Afrique, disent ces critiques, c'est tout bêtement parce qu'il n'y a pas d'argent à faire là-bas. La décision anoncée la semaine dernière est-elle donc le résultat d'un excès de culpabilité... ou d'une volonté de corriger l'image négative que renvoient les médias? "Deux mois avant le congrès mondial sur le sida, à Durban (Afrique du Sud), les labos devaient faire un geste", écrit cyniquement Libération. Si les promesses se réalisent, la trithérapie pourrait soudain être moins chère de 70%. Soit coûter à peine 200$ par mois. Seul problème: à ce prix-là, c'est encore trop cher pour bien des pays... Retour au sommaire des capsules
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