La science d'ici et d'ailleurs

Un an d'actualité scientifique sur le Web!


Semaine du 15 décembre 1997


En manchette cette semaine:

Chicanes martiennes

A visiter:

LE KIOSQUE
Pour savoir quoi lire en science cette semaine

Notre section spéciale:

Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?


La science d'ici et d'ailleurs: Archives


Qui sommes-nous?


Commentaires?


Retour au site de l'ASP

Répertoire des meilleurs sites scientifiques



Publicité


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse



Un verre par jour garde le docteur éloigné

(ASP) - Cette nouvelle-là ne plaira pas aux ligues de tempérance: selon une étude américaine d'envergure, un verre d'alcool par jour à l'âge adulte... augmente l'espérance de vie. L'étude est en fait la plus imposante jamais entreprise sur le sujet: 490 000 hommes et femmes ont été suivis pendant neuf ans; leur âge moyen, au début de l'étude, était de 56 ans. Et selon les résultats finaux, parus dans le New England Journal of Medicine, les risques de mourir subitement à cet âge sont réduits de pas moins de 21% chez ceux et celles qui prennent un verre par jour.

La modération a bien meilleur goût, toutefois: avec plus d'un verre par jour, les chances de mourir d'un cancer, en particulier, pour les femmes, d'un cancer du sein, montent soudain en flèche...


Kyoto: maigres résultats, entente lointaine

(ASP) - De peine et de misère, les 160 pays participants au sommet de Kyoto (voir notre manchette de la semaine dernière) en sont arrivés à un accord maigrelet sur la réduction des gaz à effet de serre, mais même cet accord sera difficile à appliquer. A la Une du Washington Post du vendredi, 12 décembre, on insistait notamment sur le fait qu'au Congrès américain, les sénateurs républicains réclament plutôt des mesures plus strictes... à l'égard des pays du Tiers-Monde. En conséquence, la Maison-Blanche a d'ores et déjà annoncé qu'elle ne déposera pas le traité pour ratification au Sénat -où une défaite serait, semble-t-il, inévitable- tant qu'elle n'aura pas convaincu des Etats-clefs comme la Chine ou l'Inde de réduire leurs propres productions de gaz à effet de serre. Il se pourrait qu'il faille attendre jusqu'en 1999 avant que le traité ne se retrouve devant les élus américains, ce qui fait douter de la possibilité d'en arriver à des réductions, même d'un petit 7% par rapport aux niveaux de 1990, d'ici 2012.

Y fait chaud!

(ASP) - Encore un mot sur le réchauffement global. Une nouvelle étude, effectuée sur 300 sites éparpillés sur quatre continents, confirme que la Terre s'est réchauffée au cours des trois derniers siècles, et que ce réchauffement s'est accéléré depuis 1900. C'est la température du roc à différentes profondeurs qui permet d'en arriver à ces conclusions, est venu annoncer le géologue Henry N. Pollack, de l'Université du Michigan, au congrès de l'Union géophysique américaine. La hausse serait de un degré celsius sur 500 ans, la moitié de cette croissance étant survenue à elle seule au cours du dernier siècle.


Aux premières loges d'une tempête martienne

(ASP) - Les problèmes techniques qui ont provoqué des retards dans la mission de cartographie martienne de la sonde Mars Surveyor auront au moins permis à cette dernière d'être aux premières loges pour observer une gigantesque tempête de sable, dont la taille équivaut à tout le Sud de l'Océan Atlantique!

La sonde a pris des photos de cette tempête dès ses débuts dans l'hémisphère sud de la planète rouge, il y a deux semaines, et depuis, en suit l'évolution. Mars Global Surveyor est arrivée en orbite tel que prévu en septembre, fort discrètement d'ailleurs, alors que toute l'attention était dirigée vers l'autre célébrité, Mars Pathfinder. Mais dès novembre, la Nasa annonçait que le mauvais déploiement de deux des bras soutenant les panneaux solaires l'obligeait à altérer l'orbite de la sonde, retardant ainsi de près d'un an sa mission de cartographie de Mars.


Scientifiques en classe

(ASP) - A l'heure où on recommence à s'inquiéter des lacunes dans l'enseignement des sciences (au Québec, un rapport du Conseil de la science et de la technologie tirait la sonnette d'alarme la semaine dernière, et le numéro 1000 d'Hebdo-Science y consacrera en reportage en janvier), la revue Science rapporte une collaboration inusitée entre un groupe de scientifiques de l'Université de Chicago et les écoles publiques de la ville: une collaboration qui a permis de faire entrer chez 12 de ces écoles des accès à haute vitesse à Internet, ainsi que le matériel nécessaire pour apprendre à s'en servir.

Il s'agit d'un projet-pilote en vue du branchement à Internet des 557 écoles publiques de la région de Chicago, en plus de servir, espère-t-on, de modèle pour de semblables collaborations ailleurs. C'est en effet, remarque avec admiration Science, "un rare exemple de chercheurs de haut niveau qui sortent de leurs laboratoires pour aider à résoudre un problème sur lequel plusieurs se sont cassés les dents depuis plusieurs années": le manque d'intérêt des écoliers pour la science.


Le génome de la maladie de Lyme

(ASP) - Il n'y a pas que le génome humain qu'on tente de décoder. A la Une de la revue Nature cette semaine, des chercheurs américains annoncent avoir achevé le décodage du génome de la tique responsable de la maladie de Lyme -la plus courante des maladies dû à une tique aux Etats-Unis, qui est en train de s'étendre le long de la Nouvelle-Angleterre. Cela ne signifie pas qu'on s'approche d'un traitement -en fait, l'article semble complètement se désintéresser de cette question, tout fasciné qu'il est par les particularités génétiques de la bestiole, entre autres le fait qu'elle n'a en elle aucun gène pour "les réactions cellulaires biosynthétiques", quoi que ce soit que ça puisse vouloir dire. Ce sont les hôtes que choisit la tique (entre autres, l'humain) qui font le boulot à la place de ces gènes.


La petite sonde qui était partie pour un long voyage

(ASP) - Elle s'appelle Pioneer 10, elle a été lancée il y a plus de 25 ans, avec un ordinateur de bord moins puissant que votre montre numérique, son signal est en train de s'éteindre et il y a très longtemps qu'elle a complété sa mission, et pourtant, elle a peut-être contribué à faire une découverte située à des centaines d'années-lumière. Dans un article paru dans la dernière édition de Science, un groupe d'astronomes explique que l'étude des ondes radio de Pioneer 10 entre 1987 et 1995 leur a permis, par l'analyse de l'effet Doppler, de confirmer la présence depuis longtemps soupçonnée d'une planète ou d'un compagnon tournant autour d'un pulsar appelé PSR B1257+12.

Et tout ça, sans quitter notre fauteuil, et avec un instrument aussi primitif. Imaginez si...

Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et souvent même, des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!