Semaine du 16 février 98

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Puis-je vous offrir un crâne de dinosaure?

(ASP) - Au début, les vols étaient mineurs: des os d'amphibiens vieux de 240 millions d'années. Puis, ils sont devenus plus importants: les crânes de dinosaures; la mâchoire d'un tarbosaure. Et ça fait six ans que ça dure: six ans que des fossiles disparaissent sans laisser de traces de l'Institut de paléontologie de Moscou, pour se retrouver en vente, sur le marché noir, en Allemagne, au Japon et aux Etats-Unis. Existerait-il une "mafia des squelettes", demande le journaliste de CNN?

On en rit, mais en fait, c'est "une tragédie" pour la science parce que certains de ces spécimens sont uniques au monde. Pas pour rien qu'ils se vendent au détail jusqu'à... un demi-million de dollars.

Des employés de l'Institut seraient-ils impliqués dans les larcins? Jamais de la vie, affirme, offusqué, Igor Novikov, directeur adjoint de l'Institut. "En dépit des bas salaires, nos employés sont très attachés à leur travail."


La Terre fait une overdose

(ASP) - Notre petite planète est en train de faire une surdose d'azote. Dès les années 60, des chercheurs avaient découvert que certains lacs et rivières étaient surchargés de fertilisants à base d'azote et de rejets causés par les usines. Mais aujourd'hui, ce à quoi on doit faire face, disent les écologistes, c'est un problème global: des excès d'azote qui menacent des écosystèmes entiers.

D'après une nouvelle étude, un nombre inquiétant de terres ne pourront pas absorber davantage de rejets d'azote, de sorte que des quantités de plus en plus grandes se retrouveront dans les lacs, rivières et de là, dans les océans. Les surplus, d'ores et déjà, affecteraient des créatures grandes productrices d'oxygène, telles que certaines espèces d'algues côtières, en plus d'affecter les pêcheries -toujours selon les écologistes.

L'an dernier, la Société américaine d'écologie et le Comité scientifique international sur les problèmes environnementaux ont placé la pollution d'azote dans la catégorie des "problèmes prédominants" n'obtenant pas suffisamment d'attention du public.

"La situation a changé incroyablement vite", a déclaré la semaine dernière à la revue Science le géochimiste Robert Howarth, de l'Université Cornell. "Au cours des dernières années, la quantité mondiale de fertilisants a augmenté de façon exponentielle. Dans le Nord-Est des Etats-Unis, les nitrates produits par les émissions de carburants fossiles ont augmenté d'environ 20% en seulement une décennie."

Par contre, tout n'est pas noir: l'idée d'une utilisation plus judicieuse des fertilisants commence à faire son chemin; la fabrication d'autos plus petites, donc moins consommatrices, réduira les émissions de carburants fossiles; et une meilleure protection des terres humides, avec leurs bactéries dévoreuses de nitrates, tout cela pourrait aider à combattre les surplus d'azote éparpillés dans l'environnement. Mais il faudra au moins quelques décennies avant de savoir si nous avons vraiment renversé la tendance.


La stratégie Ebola

(ASP) - Une équipe de spécialistes en virologie présente dans la dernière édition de la revue Science une découverte permettant de faire faire un grand pas en avant à nos maigres connaissances sur le terrifiant virus Ebola. Il faut savoir que les mécanismes par lesquels le virus évite d'être détecté et envahit les cellules, causant une fièvre hémorragique, sont encore largement inconnus. Ce que nous apprend l'article de Science, c'est que le virus Ebola utiliserait différentes versions d'une protéine appelée glycoprotéine pour attaquer l'organisme sur deux fronts.

Une de ces versions, sécrétée par le virus, empêche l'organisme de combattre tandis que l'autre, restée attachée au virus lui-même, aide celui-ci à infiltrer la cellule et à l'endommager. Si ces observations sont justes, alors une connaissance approfondie des glycoprotéines pourrait être la clef pour la production d'un vaccin anti-Ebola.

Age de l'Univers: la fin d'une controverse

(ASP) - Une controverse qui a secoué les astronomes au cours des dernières années, et dont les adeptes du Créationnisme ont fait leurs gorges chaudes, prend fin: cette controverse causée par le fait que certaines étoiles semblaient plus âgés que l'univers lui-même, ce qui était évidemment un non-sens. Dans un article paru cette semaine dans la revue Science, le satellite européen de "cartographie stellaire" Hipparque remet les pendules cosmiques à l'heure, en rajeunissant de plusieurs milliards d'années les plus anciennes systèmes d'étoiles connus, les amas globulaires, les ramenant à un maximum de 12 milliards d'années. D'autres observations récentes du télescope spatial Hubble ont par ailleurs rapproché les évaluations divergentes de l'âge de l'Univers, rapprochant les antagonistes du chiffre magique de 12 milliards d'années.


Silence, Soleil!

(ASP) - Le soleil vibre suivant une infinie variété de séquences, et la cause de ces "tremblements de soleil" n'a jamais pu être établie. Mais dans la prochaine édition du Astrophysical Journal, un article ajoutera à cela un nouvel élément d'information: lorsqu'il vibre, le Soleil émet des sons. L'équipe de chercheurs a bel et bien détecté l'énergie acoustique associée à un certain type de "vibration". On pense que ces sons sont produits lorsque les gaz plongent sous la surface de notre étoile. Quant à savoir s'il s'agirait d'une musique douce à nos oreilles, ne pariez pas trop là-dessus...

On n'en a pas fini avec El Nino

(ASP) - El Nino continue de gagner en puissance, et continuera de le faire pendant deux mois encore, ont affirmé la semaine dernière des experts, dont les propos ont été relayés par le secrétaire américain au Commerce William M. Daley.

En fait, cette affirmation vient peut-être d'une mauvaise compréhension des propos des experts en question. Car ce sont plutôt les effets d'El Nino qui continueront de croître pendant deux mois encore. El Nino lui-même, à moins que tout le reste ait été chamboulé, devrait en théorie avoir atteint son sommet en décembre, et être en train de décroître. Mais l'effet domino qu'il a provoqué sur les courants atmosphériques et océaniques, lui, continuera de se faire sentir.

Qualifié "d'événement météorologique du siècle", El Nino a été blâmé pour les pluies torrentielles en Californie, au Pérou et au Mexique, le verglas au Québec, le froid dans le Sud des Etats-Unis, la chaleur dans le Nord des Etats-Unis, la sécheresse en Indonésie... Mais dans les faits, on ignore quelle portion de tout ceci doit lui être attribué. Quant à "l'événement du siècle", ça reste à démontrer.

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