| Semaine du 17 janvier 2000 |  |
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En manchette cette semaine: LE KIOSQUE A lire aussi: La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse |
Retour au sommaire des capsules (ASP) - Les scientifiques qui utilisent des tissus de foetus avortés pour leurs recherches sur l'Alzheimer ou le sida sont en état de siège à l'Université du Nebraska, depuis quelques semaines. Des protestataires réclament l'arrêt de ces recherches, et ils ont reçu l'appui des autorités, y compris le gouverneur républicain de l'Etat, Mike Johanns. Ainsi que l'assemblée des évêques catholiques du Nebraska. Les universitaires protestent à leur tour, alléguant que ce débat remet sur la sellette la question de la liberté académique. Ils ont obtenu un appui immédiat du comité de direction de l'université, qui se fait fort d'insister sur les possibles retombées médicales de ces recherches. Mais les groupes anti-avortement, qui sont derrière cette protestation, ne lâchent pas le morceau, et comptent bien harceler les élus du Nebraska, afin qu'ils imposent un moratoire. Et ces protestataires n'ont pas l'intention de s'arrêter au Nebraska : interrogée par Science, Andrea Sheldon-Lafferty, directrice de la Coalition pour les valeurs traditionnelles, décrit une campagne de presse bien engagée, alors même que les Etats-Unis entrent dans une année électorale. Le sénateur démocrate du Nebraska, Robert Kerrey, a déjà été accusé, dans une publicité télévisée, d'appuyer un "commerce immoral". Plus largement, ces protestations atteignent un des domaines-clefs de la recherche médicale des prochaines années, les cellules-souches : une cellule-souche, rappelons-le, n'est en effet qu'un autre terme pour désigner une cellule d'embryon, plus précisément la cellule d'un embryon vieux de quelques heures seulement. Le Congrès américain doit justement se pencher sur les cellules-souches ce printemps : à l'heure actuelle, le gouvernement américain refuse que des fonds gouvernementaux soient accordés à tout laboratoire qui se consacre à de telles recherches -ce qui n'empêche toutefois pas ces mêmes laboratoires d'être abondamment financés par des fonds privés. Il faut aussi souligner, comme n'ont pas manqué de le faire les scientifiques visés, que les tissus foetaux sont utilisés dans la recherche depuis... les années 50. Ils sont par exemple derrière les premiers vaccins contre la polio. Retour au sommaire des capsules Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!
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