La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 17 mars 1997


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Un pas de plus vers la vie sur Mars

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Les hauts et les bas de la science est une production Agence Science-Presse

 

Le clonage humain: on s'y oppose... pour l'instant

(ASP) - Le scientifique écossais qui a réalisé il y a trois semaines le premier clonage d'un animal adulte se dit tout à fait favorable à une interdiction des travaux sur le clonage humain... pour l'instant. "Je sais qu'utiliser aujourd'hui notre technologie actuelle avec des humains serait inhumain", a déclaré le Dr Ian Wilmut, de l'Institut Roslin, devant un comité du congrès américain réunissant des juristes et des scientifiques. Toutefois, a-t-il ajouté, il faudrait se garder de toute précipitation en rédigeant une loi qui pourrait étouffer des usages utiles du clonage, comme la production de nouveaux médicaments à partir d'animaux, ou l'étude des maladies héréditaires. Interrogé par des journalistes sur ce qu'il considérait être la partie la plus mal comprise de sa découverte, le Dr Wilmut a répondu: "la croyance selon laquelle vous pourriez ramener une personne décédée."

Egalement présent à cette conférence de presse précédant l'audience du Congrès était le sénateur du Tennessee Bill Frist, co-président du comité sur la santé publique, et le seul médecin élu au Sénat, qui s'est lui aussi prononcé contre une loi trop hâtive et trop restrictive, rappelant qu'un débat similaire avait fait rage dans les années 60, alors que plusieurs disaient des transplantations cardiaques qu'elles allaient à l'encontre de l'éthique.

Le sénateur Tom Harkin de l'Iowa est allé encore plus loin lors de l'audience, affirmant que pour sa part, il ne craignait pas l'éventualité du clonage humain. Le gouvernement fait fausse route en tentant de l'interdire, a-t-il ajouté.

  • D'autres scientifiques ont, depuis deux semaines,fait part de leurs craintes quant à un embargo sur la recherche (résumé en français).
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    Un garçon changé en fille choisit de revenir garçon

    (ASP) - L'histoire remet en question plusieurs des présupposés médicaux sur l'origine des comportements sexuels: un garçon qui, en 1972, avait perdu son pénis à l'âge de huit mois à la suite d'un accident et avait été élevé comme une fille, s'est rebellé à l'adolescence, est redevenu un homme et s'est récemment marié, ont annoncé des chercheurs américains dans les Archives of Pediatric and Adolescent Medicine. Cet individu non-identifié avait été pendant 20 ans la base des théories sur "la réattribution sexuelle" -l'approche employée par les chirurgiens lorsque les organes génitaux mâles étaient sévèrement mutilés après la naissance. Au cours des premières années, tout semblait avoir bien fonctionné pour cet enfant. Mais il semble maintenant qu'au contraire, "elle" ait eu des problèmes assez tôt. Sa mère avait fait état de comportements rebelles: elle n'aimait pas porter des robes, préférait les jouets de son frère à ses poupées, tentait d'uriner debout, aimait jouer au soldat... Entre 9 et 11 ans "Joan" prit conscience qu'elle était "mâle". A 12 ans, elle refusa les thérapies hormonales. A 14 ans, elle entreprit un programme de deux ans destiné à reconstruire ses organes sexuels masculins. Tout récemment, à 25 ans, il s'est marié avec une femme de quelques années son aînée.
    (dépêche de Reuter diffusée par CNN)

     

    Un homme sans coeur

    (ASP) - On pourra désormais dire de lui: "Il n'a pas de coeur!" Un Japonais de 27 ans sujet aux maladies cardiaques s'est vu amputé de la moitié de son coeur l'an dernier, dans le cadre d'une opération chirurgicale qui, croit-on, représente une première dans les annales médicales. "Nous n'avons pas nécessairement besoin de deux ventricules, nous pouvons vivre avec un seulement", explique le chirurgien Shunji Sano, après avoir retiré à son patient le ventricule droit. Les transplantations cardiaques sont beaucoup plus difficiles à réaliser au Japon, en raison de complications légales. Le patient a pu quitter l'hôpital 77 jours après son opération. Aux dernières nouvelles, l'homme et le demi-coeur se portaient bien.

     

    Un homme au coeur de glace

    (ASP) - L'hibernation telle qu'on l'imagine en science-fiction depuis un demi-siècle ne relève peut-être plus uniquement de la fiction. Un groupe de chercheurs en cryogénie de l'Université de Prétoria, en Afrique du Sud, a complété avec succès la première résurrection d'un coeur de rat qui avait été gelé à moins 196 C. A présent, l'équipe espère pouvoir transplanter dans un animal vivant un coeur de porc décongelé. Jusqu'ici, les expériences du genre s'étaient toujours soldées par des échecs en raison des dommages infligés aux membranes cellulaires par la glace. L'équipe aurait contourné l'obstacle en mettant au point un liquide "cryoprotecteur" non-toxique, qui n'exerce qu'un minimum de pressions sur la membrane cellulaire.

     

    Mort aux rats

    (ASP) - En Colombie, la campagne publicitaire annonçant le lancement du poison pour rats de la compagnie Mayer Braun Deutschland n'est pas passée inaperçue: "libérons notre patrie de tous les rats qui l'envahissent!", proclamait le slogan. Le problème, c'est que plusieurs ont cru qu'il s'agissait d'un autre de ces groupes terroristes s'attaquant aux politiciens...

     

    Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Restez à l'écoute!