Semaine du 17 avril 2000

En manchette cette semaine:
Vous êtes contre les OGM? D'accord, mais pourquoi?


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

Pour une poignée de riz

(ASP) - Les médias n'en ont pas autant parlé que de l'achèvement du séquençage du génome humain. Et pourtant, l'annonce mérite d'autant plus qu'on s'y arrête qu'elle est véridique, elle: des chercheurs de la compagnie Monsanto ont annoncé avoir pratiquement complété le séquençage du génome du riz.

Et comme si elle voulait se refaire une virginité, la compagnie Monsanto a annoncé du même souffle que toute la base de données de ce génome allait bientôt être entièrement publique: 430 millions de paires de base (l'humain en compte 3 milliards), réparties dans 30 000 gènes. Ce qui en fait, à ce jour, le plus gros génome décodé, loin devant la mouche drosophile (plus de 200 millions de paires de base).

Et comme quoi il y aurait doublement eu matière à nouvelle : cette annonce de Monsanto est une surprise. Au contraire de ce qui se passe du côté du décodage des gènes humains, où tout le monde était au courant de la course entre quelques compagnies privées et le projet "officiel" HUGO, nul n'avait vu venir Monsanto au fil d'arrivée. Depuis trois ans, les chercheurs de trois pays, dont le Japon, constituaient le projet "officiel" de décodage du génome du riz. Selon la revue Science, ils ont été les premiers surpris d'apprendre que Monsanto et son équipe de l'Université de Washington à Seattle les précédaient. "C'est une très grosse nouvelle", a admis diplomatiquement Takuji Sasaki, directeur du Programme de recherche sur le génome du riz, au Japon.

Ce n'est qu'un " brouillon " que Monsanto a complété, ce qui signifie qu'il reste des "trous" à combler. Mais un brouillon suffisamment bien fait (80% du bagage génétique du riz) pour que la compagnie, tant décriée depuis trois ans pour son travail autour des aliments transgéniques, puisse se mériter une médaille. Si ses données deviennent publiques comme elle le promet, le projet "officiel" pourra, grâce à elles, compléter l'ensemble du travail dans seulement deux ans -pour la moitié des 200 millions$ prévus. Cela signifie aussi que nombre de centres de recherche en biotechnologie qui, dans les pays en voie de développement, n'attendent que ces informations pour partir à la chasse à de nouvelles solutions pour nourrir des populations affamées, pourront mettre la main à la pâte plus tôt que prévu.

Dans toutes ces chasses aux gènes, il y a eu jusqu'ici si peu de précédents d'une compagnie qui a rendu publiques ses données, que certains scientifiques, signale Science, se demandent pour l'instant si tout cela "n'est pas trop beau pour être vrai".

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-Ì-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages Ì...

La Qu®te des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire