Semaine du 18 mai 98

En manchette cette semaine:

Notre espion dans la fumée


Capsules québécoises: spécial congrès de l'ACFAS

Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

Notre nouvelle section:

Capsules québécoises


Qui sommes-nous?


Retour à la page d'accueil



Publicité


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse



Le Viagra ne fonctionne pas à tout coup!

(ASP) - Oh, la terrible nouvelle. Eh bien oui, il y a des hommes chez qui le Viagra ne fonctionne pas. L'échec. "Les espoirs ont été tels que lorsque vous vous retrouvez devant un patient chez qui ça ne marche pas,c'est la déprime. Ils sont dévastés", déclare à CNN le Dr Steven Morganstern. Et même pour ceux chez qui ça marche, la performance n'est pas aussi bonne que chez les hommes "sans Viagra", signale le New England Journal of Medicine dans sa dernière édition.

En éditorial, le Dr Robert Utiger ajoute qu'il subsiste encore beaucoup de zones d'ombre à propos de ce médicament: on n'a aucune information sur les partenaires sexuels de ces hommes et leur, hum, "évaluation" de la performance, les données sur la durée de cette performance sont encore incertaines, etc.

Trois hommes sur 10 seraient "imperméables" aux effets du Viagra, selon Pfizer, la compagnie qui commercialise le médicament dont la planète entière parle depuis un mois. Depuis son approbation à la fin-mars par l'administration américaine des aliments et drogues, plus de 627 000 prescriptions pour la petite bleue -à 10$ l'unité!- ont été remplies, un record de tous les temps, surclassant même, et de loin, le Prozac.

 

Cancer: drôle de nouvelle à un drôle de moment

(ASP) - Pourquoi cette histoire est-elle sortie justement maintenant? C'est ce que se demandent depuis deux semaines plusieurs spécialistes du cancer, étonnés depuis que le New York Times a publié, à la Une de son édition du dimanche 3 mai, cette nouvelle excitante sur un chercheur de Boston, Judah Folkman, qui aurait guéri des souris du cancer. La nouvelle a été reprise dans les 48 heures par tous les médias d'Amérique du Nord. Or, non seulement les résultats de cette recherche avaient-ils été publiés en novembre dernier dans la revue Nature, mais en plus, il y a 25 ans que le Dr Folkman mousse cette nouvelle méthode -appelée anti-angiogénèse- pour lutter contre le cancer.

L'excitation, pendant quelques jours, avait été telle que c'est jusqu'à un Prix Nobel, James D. Watson, co-découvreur de l'ADN, qui avait dû publier une lettre affirmant qu'il n'avait jamais dit aux médias qu'avec cette découverte, un remède contre le cancer était désormais imminent.

Car ce sur quoi Folkman et d'autre travaillent, c'est une stratégie différente -empêcher les vaisseaux sanguins d'approvisionner la tumeur- de la méthode traditionnelle -tuer la tumeur. Une stratégie qui emporte de plus en plus d'adhérents, mais qui, pour l'instant, n'a pas dépassé le stade des tests sur des souris. La revue Science rappelle cette semaine que les tests "humains" sont encore à au moins deux ans dans le futur. Il est possible que cette stratégie soit prometteuse, mais comme il ne s'est rien passé de neuf depuis novembre, pour l'instant, on n'en sait rien, de sorte que les cancérologues sont fort perplexes quant aux origines de la tempête médiatique qui leur est tombée dessus la semaine dernière. Certains évoquent des projets de livres qu'aurait celui-ci et celle-là, mais ce sont sûrement des mauvaises langues...


La cocaïne, une affaire de gènes?

(ASP) - Ne partez pas de fausses rumeurs: la cocaïne n'est pas bénéfique pour votre organisme, peu importent vos gènes. Mais il n'en demeure pas moins que, si les tests effectués sur des souris que rapporte cette semaine Nature ont quelque valeur pour l'homme, alors des facteurs génétiques déterminent le degré de vulnérabilité de chacun à la cocaïne. Les auteurs pointent du doigt la sérotonine: par l'intermédiaire de plusieurs récepteurs du cerveau, cette substance aurait pour fonction de régulariser l'activité des réseaux neuronaux, et ainsi, les effets de divers types de drogues. En testant des souris privées d'un des récepteurs de sérotonine, les auteurs constatent chez elles une plus grande agitation, et davantage de goût... pour recevoir une autre dose.

 

"Ici Houston, j'appelle, euh..."

(ASP) - Comment appeler la station spatiale internatationale? Participez au concours!

En effet, après les retards répétés, les chicanes avec les Russes, les dépassements de coûts, la Nasa a sur les bras un autre épineux problème: comment baptiser la station spatiale internationale?

Il faut reconnaître que "station spatiale internationale" est loin d'être sexy comme nom. Mais pour l'instant, c'est bel et bien le seul nom de l'engin, dont la mise en orbite du premier module devrait avoir lieu cet été. "Alpha", première lettre de l'alphabet grec, avait été rejeté il y a quelques années par les Russes, qui alléguaient que c'était leur station spatiale, Saliut 1, qui avait été "la" première, en 1971. Depuis, plusieurs autres suggestions, comme Freedom et Columbus, ont été mises de côté par l'un ou l'autre des 16 pays impliqués dans le projet, qui ont tous leurs susceptibilités.

Il lui faut un nom, explique au USA Today Bill Bates, administrateur à la Nasa. "Même les roches sur Mars ont eu un nom". Le USA Today profite donc de l'article qu'il publie sur la question pour lancer un appel à tous. Parmi les suggestions: Odyssée, Gagarine, Asimov, Millenium, Olympus... Et Eros, "parce que ça fait sexy!"


Une catastrophe écologique

(ASP) - Une catastrophe écologique, dont le résultat aurait été une extinction de masse des espèces animales et végétales, se serait produite il y a 250 millions d'années, et elle se serait produite pas mal plus vite que ce que l'on supposait jusqu'ici. Un groupe de paléontologues publie dans la dernière édition de Science les résultats de l'analyse de nouvelles données obtenues à partir de roches chinoises: l'extinction ne se serait pas étendue sur des millions d'années, mais sur aussi peu que 10 000 ans. Un événement aussi rapide -à l'échelle biologique- suppose un élément-déclencheur venu de l'extérieur: peut-être l'impact d'une comète ou d'un astéroïde.

 

Comment naissent les planètes?

(ASP) - Et terminons cette semaine avec un truc spécialisé, mais qui fera plaisir aux amateurs d'astronomie: comment se forment les planètes? Les découvertes, depuis octobre 1995, de planètes en orbite autour d'autres étoiles que notre Soleil, ont déclenché une vague d'études et de spéculations sur l'évolution d'une planète, depuis sa formation dans un nuage de gaz et de poussières. Deux "méthodes" différentes ont été proposées: l'instabilité gravitationnelle d'une part, processus par lequel les planètes se forment directement à partir du disque gazeux tournant autour de la jeune étoile; et l'accrétion du noyau, processus par lequel des noyaux rocheux d'au moins 10 fois la masse de la Terre se forment, suivis par l'accrétion des gaz.

Or, dans la dernière édition de Nature, un groupe de chercheurs démontre que chacun de ces processus a une "signature" bien distincte, ce qui rendrait théoriquement possible de distinguer, au télescope, l'un de l'autre. Par exemple, les planètes qui se forment suivant le processus d'instabilité gravitationnelle le font très rapidement, en l'espace de quelques siècles tout au plus, de sorte qu'une observation au télescope devrait révéler une étoile anormalement instable.


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et souvent même, des meilleures!- chaque semaine dans Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire