Semaine du 19 juillet 1999

En manchette cette semaine:
La vérité est ailleurs


Archives des capsules


LE KIOSQUE
Pour être branché sur la science

A lire aussi:

Capsules québécoises


Retour à la page d'accueil


La science d'ici et d'ailleurs est une production Agence Science-Presse

Retour au sommaire des capsules

J'en ai pêché un petit comme ça !

(ASP) - C'est la plus petite prise de l'histoire: une équipe de physiciens français a attrapé au filet un photon. Pas deux ni trois: un seul. Et sans le détruire. "L'idée générale, c'est que nous pouvons coincer un photon dans une boîte... et puis, l'étudier et le mesurer comme s'il s'agissait d'une simple particule" résume Serge Haroche, de l'Ecole normale supérieure de Paris.

Sans le détruire, répétons-le: car cet exploit constitue la première démonstration pratique d'un phénomène jusqu'ici connu uniquement en théorie, appelé la non-destruction quantique -le fait, les initiés reconnaîtront ici leurs classiques, de pouvoir mesurer un état quantique sans le détruire.

Car un photon -ce qui compose un rayon de lumière- n'est pas une simple particule, comme un électron ou un proton. C'est à la fois une particule et une onde. C'est ce qui le rend insaisissable, puisqu'on s'entend pour dire que, dans le monde bizarroïde de la physique quantique -qui n'a plus rien à voir avec la physique de notre monde à nous- le simple fait d'observer ou de mesurer un "objet" altère celui-ci. Et c'est ce qui rend d'autant plus important l'exploit des Français. "C'est merveilleux", commente pour Science Wojciech Zurek, "gourou de la mesure quantique" au laboratoire de Los Alamos. "Ils ont atteint l'un des buts, l'un des objectifs, de ce qui a défini le champ de la mesure quantique depuis près de 20 ans."

Pour coincer le petit photon, il a fallu un jeu complexe de rayons de lumière et de miroirs, un atome de rubidium dopé d'énergie, afin que ses électrons gravitent le plus loin possible du noyau, augmentant ainsi les chances d'interaction entre cet atome et les photons voyageurs. Et c'est en réalité le contact entre l'atome et le photon qui a été enregistré -le passage du photon a laissé une empreinte sur l'atome, qui a permis de mesurer le petit diable. Bref, une expérience que vous auriez bien du mal à faire à la maison...

Capsule suivante

Retour au sommaire des capsules


Vous aimez ces capsules? L'Agence Science-Presse en produit des semblables -et des meilleures!- chaque semaine dans l'édition imprimée d'Hebdo-science et technologie. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!

 

 

En manchettes sur le Net

La Science d'ici et d'ailleurs

Le Kiosque

Science pour tous

Hebdo-Science

Meilleurs sites en science

Bric-ˆ-Brac

CyberExpress

C'est quoi l'ASP

Hommages ˆ...

La Qute des origines

Le Monde selon Goldstyn

Questionnaire