Semaine du 22 février 1999

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Panique transgénique (la suite)

ASP) - Pendant que le gouvernement britannique cherche à se faire rassurant sur la question des aliments génétiquement modifiés (ou aliments transgéniques), qui créent là-bas toute une controverse depuis la semaine dernière (voir notre manchette), un nouveau rapport arrive à point nommé pour... inquiéter encore plus: on peut y lire que certains aliments transgéniques peuvent échapper aux méthodes traditionnelles de détection. En d'autres termes, il n'existerait aucune méthode infaillible pour distinguer un aliment génétiquement modifié d'un autre.

Le rapport avait été commandé par le gouvernement britannique lui-même, dans l'espoir de clarifier la question de l'étiquetage: identifier les aliments transgéniques en vente dans les supermarchés serait en effet d'une bonne aide pour le consommateur, juge le Laboratoire de chimie gouvernementale, mais l'imposition d'une réglementation pour cet étiquetage risquerait d'échouer: les tests menés jusqu'ici sur des aliments dont on sait qu'ils ont été soumis à des manipulations génétiques ont conduit à des résultats "variables".

Par ailleurs, le gouvernement de Tony Blair s'est lancé dans une vaste campagne d'information pour rassurer le public sur cette question. Par l'intermédiaire du site Web du 10 Downing Street -la résidence du premier ministre- et de lettres aux journaux, le gouvernement réplique avec vigueur aux peurs évoquées depuis 10 jours -que la population serve de "rat de laboratoire" aux aliments transgéniques, ou que les normes gouvernementales soient plus floues que celles de l'entreprise. Il y a en tout et pour tout trois produits génétiquement modifiés sur le marché britannique, lit-on dans ces documents: la purée de tomate, une variété de soya et du maïs. Et aucun n'a été approuvé au cours des deux dernières années.


Qu'en pense le singe?

(ASP) - Un groupe d'experts du sida, de spécialistes des grands singes et de défenseurs des animaux -une coalition pour le moins "inhabituelle", écrit Science- (résumé de l'article; nécessite une inscription gratuite) s'oppose à ce que des chimpanzés soient infectés avec une souche récemment découverte du VIH -le virus responsable du sida. Ils sont onze experts en tout à énumérer des objections scientifiques et éthiques, sans aller toutefois jusqu'à réclamer une interdiction complète de ce type d'expérience. Ils estiment qu'avant d'aller de l'avant avec ce test-ci, les savants devraient attendre d'en savoir plus sur la force réelle de cette souche présumée virulente du VIH -une demande qui, mine de rien, impliquerait une redéfinition de ce que sont les limites éthiques à respecter en matière d'expériences sur les chimpanzés.

Le débat est d'autant plus épineux qu'on voit mal comment développer un vaccin sans mener des expériences sur ces singes, dont la souche du virus VIH est la plus proche de celle qui affecte les humains. Mais à l'heure où l'on s'interroge de plus en plus sur la nature de nos plus proches cousins, "la perspective d'infliger une maladie incurable à cette espèce quasi-humaine est odieuse".


L'Association des médecins républicains?

(ASP) - Le renvoi du rédacteur en chef du JAMA (Journal of the American Medical Association) le mois dernier (capsule du 18 janvier), suscite des remous... en particulier en Grande-Bretagne, où on ne semble jamais cesser de s'étonner devant ces grands enfants que sont les Américains.

Rappelons que George Lundberg, 65 ans, a été mis à la porte, après 17 années de services, pour avoir autorisé la publication d'une étude nous apprenant que 60% des étudiants américains du collège considèrent que le sexe oral est un acte sexuel -ceci arrivant, comme par hasard, au moment précis où cette question mettait le président Clinton sur la sellette. L'Association médicale américaine, qui publie le JAMA, a considéré que ce "choix éditorial" "nuisait à la crédibilité" du prestigieux journal et de l'Association.

Mais l'éditorialiste du British Medical Journal, lui, voit les choses autrement: il y a longtemps que le JAMA voit sa crédibilité décliner et que l'Association qui le chapeaute est considérée à l'étranger comme un bastion du conservatisme. "Lundberg avait transformé une publication qui constituait une gêne en une publication respectée." Avec son renvoi, conclut l'éditorialiste, ses patrons démontrent qu'ils n'ont rien compris. L'éditorialiste du tout aussi britannique The Lancet poursuit sur cette lancée en réclamant rien de moins que la démission du directeur de l'AMA, celui-là même qui est fier de dire qu'il a pris la décision de renvoyer Lundberg. L'AMA, soulignent avec plaisir les Britanniques, regroupe 38% des médecins américains -alors que l'Association médicale britannique regroupe 80% des siens.


Les anciens Egyptiens étaient de sacrés chimistes

(ASP) - Vous avez déjà remarqué les yeux des anciens Egyptiens? Vous avez remarqué le maquillage noir, épais, dont ces yeux étaient entourés? Mine de rien, ce maquillage était le résultat d'un mélange chimique de premier ordre... lequel, pour être décodé, a nécessité une tout aussi intense analyse chimique, 3000 ans plus tard.

Dans la dernière édition de la revue Nature, une équipe du Laboratoire de recherche des musées de France décrit les mélanges de blanc, de noir et de vert qu'avaient adopté ces Anciens, pour donner cette poudre encore étonnamment bien conservée aujourd'hui. Les ingrédients de base -laurionite et phosgénite- ne sont pas extraits de plantes, ni le résultat de produits qu'on aurait laissé vieillir: il a donc fallu que les Egyptiens sortent leur manuel du parfait petit chimiste. Entre la purification d'oxyde de plomb, sa réduction en poudre, son mélange avec l'eau, le sel de roche et le carbonate de sodium -des procédures décrites par les scribes de l'époque- l'ensemble du processus, concluent les chercheurs, "a dû être très difficile à compléter" et ne rend que davantage admirable le travail de ces "chimistes" des sables.

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