Semaine du 22 février 1999

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La station spatiale ne vaut pas une livre

(ASP) - L'Agence spatiale britannique recommande à son gouvernement de ne pas se joindre à la station spatiale internationale: celle-ci ne vaut pas l'argent qu'elle va coûter, selon des dirigeants de l'Agence cités par la BBC. Toujours selon la BBC, le ministre de la Science, Lord Sainsbury, serait en accord avec cette recommandation. La décision en revient à présent au conseil des ministres, et en particulier au premier ministre Tony Blair. "J'ai dit, explique le directeur scientifique de l'Agence spatiale, Paul Murdin, que nous avions décidé que la station ne valait pas cet investissement." Lucide, il ajoute toutefois que si son gouvernement avait des "raisons politiques" pour se joindre au projet, alors il devrait aller de l'avant...

Nul doute que si la Grande-Bretagne devait effectivement se retirer du projet, la Nasa et l'Agence spatiale européenne ne seraient pas de très bonne humeur. Ceux-ci espèrent beaucoup voir ce partenaire s'ajouter au projet -une possibilité qui avait été rejetée en 1987- en particulier en ce moment où la Russie leur donne de plus en plus de maux de tête.

 

Les derniers hommes sur Mir

(ASP) - Appelons ça le chant du cygne. Ou le baroud d'honneur. Les trois astronautes qui pourraient bien constituer le tout dernier équipage à jamais mettre le pied sur la station russe Mir y ont fait leur entrée lundi matin: le Français Jean-Pierre Haigneré, le Russe Viktor Afanassiev et le Slovaque Ivan Bella ont été accueillis par leurs deux compères russes, à bord depuis le mois d'août. Le trio avait quitté deux jours plus tôt la base de Baïkonour, au Kazakhstan, à bord d'une fusée Soyouz. Le Slovaque rentrera sur Terre le 1er mars avec l'un des deux Russes qui l'attendaient sur Mir, Guennadi Padalka. Tous les autres resteront à bord jusqu'au 7 août prochain, ce qui en fait la plus longue mission franco-russe jamais entreprise.

Rien n'est toutefois fixé quant à ce retour. Une incertitude demeure en particulier, comme nous l'écrivions la semaine dernière, sur le sort qui sera réservé à Mir, incertitude qui pourrait entraîner un prolongement de la mission d'une ou deux semaines. Ou, qui sait, l'ajout d'une mission supplémentaire, en dépit des pressions que mettent les Américains pour inciter les Russes à consacrer toutes leurs (maigres) ressources à la future station spatiale internationale.

Dans tous les cas, Jean-Pierre Haigneré est d'ores et déjà assuré, à son retour, de faire partie du club très restreint des astronautes ayant passé plus de 160 jours dans l'espace -en majorité des Russes (le record est de 469 jours!), et tous sans exception sur Mir.


On peut voyager plus vite que la lumière!

(ASP) - On nous apprend à l'école qu'il est impossible de dépasser la vitesse de la lumière -300 000 kilomètres à la seconde. Mais si on ralentissait la lumière? C'est l'exploit auquel est parvenu une chercheure danoise. (résumé de l'article; nécessite une inscription gratuite)

Et pas qu'un petit ralentissement: de 300 000 km à la seconde, on est passé à 17 mètres à la seconde!

Vous direz sans doute: mais comment diable peut-on ralentir la lumière? Eh bien, ça n'est pas si sorcier que ça en a l'air: après tout, la lumière, ce n'est rien d'autre qu'un alignement de particules appelées photons. Il suffit donc de freiner la course de ces photons pour ralentir la lumière. Et comment les ralentit-on? En les gelant!

Evidemment, entre la théorie et la pratique, il y avait une marge: pour "geler" ces photons, il a fallu leur expédier une grappe d'atomes refroidis à une température de 50 milliardièmes de degré au-dessus du zéro absolu (le zéro absolu, moins 273,1 degrés Celsius, ou zéro degré Kelvin, est cette température ultime au-delà de laquelle il est impossible de descendre). 50 milliardièmes de degré Kelvin, c'est un record jamais atteint jusqu'ici en laboratoire, plus froid que les plus froides régions du cosmos. Inutile de dire qu'à une température pareille, les atomes peuvent à peine bouger. En expédiant une lumière laser à travers cette grappe, Lene Vestergaard Hau et son équipe de l'Université de Cambridge ont pu mesurer cette vitesse effarante de 17 mètres par seconde.

"Nous jouons avec la nature d'une façon très particulière, très bizarre" déclare Mme Hau. C'est le moins qu'on puisse dire.

Des applications pratiques? Les chercheurs croient que d'apprendre à ralentir la lumière -et on pourrait la ralentir encore plus- pourrait avoir des retombées en informatique, dans les télécommunications, dans les appareils permettant de voir la nuit et dans les équipements laser permettant de créer des projections d'images extrêmement brillantes.


Les volcans de Mars

(ASP) - Ce n'est pas tout d'établir que Mars a déjà eu une activité volcanique: il est possible qu'elle en ait encore une! C'est en tout cas ce qui se dégage de l'analyse des dernières données de la sonde Mars Global Surveyor, en orbite autour de la planète rouge, analyse qui s'est méritée à elle seule quatre articles dans la très austère revue Nature.

De ces quatre articles, celui qui crée le plus d'émoi est celui dirigé par William K. Hartmann, de l'Institut des sciences planétaires à Tucson, Arizona, qui conclut à partir des images à haute résolution prises par la sonde américaine, que certaines formations géologiques ne peuvent avoir plus de 40 à 100 millions d'années. A l'échelle géologique, c'est pour ainsi dire avant-hier, et c'est cela qui fait dire aux chercheurs qu'une activité volcanique subsisterait encore sur Mars.

Une autre étude de Nature, également consacrée aux volcans, conclut par ailleurs que l'autre activité volcanique, celle-là bien connue, survenue au cours des premiers âges de Mars, il y a 3 à 4 milliards d'années, aurait été encore plus violente qu'on ne le croyait jusqu'ici. Les auteurs ne peuvent manquer de faire un parallèle entre une planète aussi violemment agitée et l'apparition de la vie: une activité volcanique et sismique réchauffe en effet un territoire, fait fondre la glace, envoie du gaz carbonique dans l'atmosphère, et ainsi de suite: un portrait qui ressemble beaucoup à celui qu'on trace habituellement des premiers âges de... la Terre.

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