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Un univers infiniment plat

(ASP) - On dira peut-être un jour que c'est un banal ballon, et non le télescope Hubble, qui a résolu l'un des plus grands mystères de l'Univers: l'Univers serait plat, et son expansion va un jour prendre fin.

Mais le conditionnel est de rigueur ici, en dépit de l'enthousiasme qui a accompagné cette nouvelle sur les fils de presse. D'une part, on parle tout de même d'événements qui se mesurent en dizaines de milliards d'années, de sorte que bien des variables nous échappent peut-être encore. D'autre part, ce n'est tout de même pas une totale surprise: au cours des dernières années, la tendance dans les milieux astronomiques penchait effectivement de plus en plus vers un univers "plat", au détriment de l'univers "courbé".

Dans le langage des astronome, "plat" signifie que la géométrie fonctionne comme on nous l'a appris à l'école: la lumière voyage en ligne droite, et sa trajectoire n'est pas "courbée" en fonction de la masse de l'Univers, comme Albert Einstein l'a suggéré.

Sauf que si l'Univers est bel et bien "plat", cela a une conséquence importante: cela signifie que l'expansion de l'Univers va un jour s'arrêter, mais que l'Univers ne se mettra pas aussitôt à se contracter sur lui-même. Il restera plat, infiniment et éternellement plat... du moins jusqu'à ce qu'il ait épuisé ses réserves d'énergie, dans quelques centaines de milliards d'années.

Comment un ballon a-t-il pu nous apprendre tout cela? Pas n'importe quel ballon, d'abord: un ballon volant à très haute altitude, en l'occurence 40 000 mètres -les couches supérieures de l'atmosphère, pratiquement dans l'espace, en fait- lancé en Antarctique, là où l'air est au plus pur. Et, accroché à ce ballon, un télescope.

Entre le 29 décembre 1998 et le 9 janvier 1999, ce télescope a un million de mesures, qui ont nécessité les 15 derniers mois pour être traitées -avec un ordinateur Cray pourtant hyper-puissant. Là-haut, ces mesures ont permis de dresser une carte du "bruit de fond" subsistant du Big Bang, ou, plus précisément, de la chaleur résiduelle, et ces mesures, effectuées par une équipe internationale dirigée par Paulo de Bernardis, de l'Université de Rome, font l'objet d'un article dans l'édition de cette semaine de la revue Nature. De minuscules variations de températures, de l'ordre de 0,1% dans le meilleur des cas, permettent aux scientifiques de dresser différents tableaux de ce que l'Univers fut à l'aube de son histoire. Et le seul tableau qui tienne, au bout de la ligne, semble être celui d'un Univers plat. (26 avril)

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