Semaine du 24 juillet 2000

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Les effets secondaires du traitement anti-cancer

(ASP) - Pour guérir le cancer, la voie royale suivie depuis 30 ans, c'est celle de la destruction de la tumeur : c'est par exemple le cas de la chimiothérapie. Depuis le milieu des années 90 toutefois, une stratégie entièrement différente fait tranquillement son chemin et gagne de plus en plus d'adeptes (nous en avions par exemple parlé en mars 1998) : plutôt que de détruire la tumeur, détruire les vaisseaux sanguins qui alimentent cette tumeur. Une tumeur, en effet, pour vivre, a besoin d'être alimentée, et notre organisme va souvent l'y aider, en faisant croître de nouveaux vaisseaux sanguins jusqu'à elle.

Dans plusieurs laboratoires à travers le monde commencent à apparaître des médicaments expérimentaux, souvent à base de protéines naturellement produites par notre corps, qui ont pour fonction d'empêcher cette croissance, cette "angiogénèse" comme on l'appelle. Des tests sur des souris se sont révélés prometteurs.

Mais des effets secondaires inquiétants commencent également à apparaître: chez des souris génétiquement modifiées pour produire de grandes quantités d'une de ces protéines, la thrombospondine-1, les blessures de la peau guérissent plus lentement qu'à l'ordinaire. Cette protéine, normalement présente en petites quantités à la base de l'épiderme, sert de bouclier naturel empêchant littéralement les vaisseaux sanguins qui affleurent à proximité de la peau, de passer au-travers. Voulant vérifier si cette propriété ne serait justement pas utile dans la lutte contre les tumeurs, une équipe de l'Ecole de médecine de l'Université Harvard dirigée par Michael Streit a constaté que les souris modifiées pour produire davantage de cette thrombospondine arrivaient normalement à l'âge adulte, sans défauts apparents. A part leur incapacité à guérir rapidement des blessures : 14 jours plutôt que huit, pour cicatriser une simple coupure.

Bref, on ne sait pas pourquoi la protéine a cet impact, et on ne sait même pas comment elle joue ce rôle "protecteur", lorsqu'elle est dans son "état naturel". Le cancer a encore quelques belles années devant lui...

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