La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 28 avril 1997


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Coeur mécanique ou coeur de porc?

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Les hauts et les bas de la science est une production Agence Science-Presse

 

Le chat identifie le coupable

(ASP) - Un homme que la police soupçonnait d'avoir assassiné sa femme a été condamné grâce à l'ADN... de son chat. Dans ce qui constitue un événement rarissime dans les annales judiciaires, les policiers canadiens avaient envoyé pour analyse un échantillon du sang de Snowball -c'est le chat- et quelques-uns de ses poils. Le tout avait été prélevé sur le gilet d'une femme de 32 ans de l'Ile-du-Prince-Edouard, dont le cadavre avait été retrouvé en 1994, quelques mois après sa disparition. Le chat appartenait aux parents du suspect, chez qui vivait celui-ci depuis son divorce. Pour s'assurer que la concordance entre l'ADN prélevé sur le gilet et celui de Snowball ne soit pas une coïncidence, les policiers ont demandé à un vétérinaire local de prélever du sang sur 19 chats pris au hasard. La preuve a été jugée accablante, et l'homme a été condamné pour meurtre au second degré en juillet dernier. Et l'histoire s'est retrouvée dans le dernier numéro de la prestigieuse revue Nature.

 

La bactérie mangeuse de poissons

(ASP) - Elle est dangereuse pour les poissons, mais aussi pour les humains: une nouvelle bactérie, qui pourrait être responsable de la mort de millions de poissons au Sud-Est des Etats-Unis depuis 1991, pourrait également poser des dommages au cerveau des humains. Certains chercheurs contestent toutefois cette conclusion, qu'ils considèrent alarmiste. D'autres y voient la résurgence d'un ancien micro-organisme appelé Pfiesteria. Celui-ci s'attaquerait à la chair du poisson, causant à celui-ci de vives douleurs. La chercheure qui, la première, a isolé la nouvelle souche dans son laboratore, en Caroline du Nord, affirme en avoir elle aussi été victime, et avoir perdu sa mémoire à court terme pendant huit jours. La bactérie ne s'attaquerait pas à ceux qui mangent du poisson, puisqu'elle ne pourrait pas se reproduire dans l'air, mais à ceux qui se baignent.

 

La Vitamine E contre l'Alzheimer

(ASP) - La vitamine E pourrait ralentir la progression de l'Alzheimer, rapporte le New England Journal of Medicine. Elle n'améliorerait aucunement la condition d'une personne, mais lui permettrait de survivre plus longtemps. Si ces conclusions se vérifient, ce sera la première fois qu'un traitement permet d'altérer la progression de cette terrible maladie dégénérative. Sans compter le fait que la vitamine E ne coûte pratiquement rien... Les patients qui ont pris la vitamine E en compagnie d'un autre médicament appelé Eldepryl, ont mis en moyenne 215 jours de plus que les autres avant d'atteindre l'un ou l'autre des stades associés à la progression de l'Alzheimer -crises de démence, perte d'autonomie, mort. Or, autant la vitamine E que l'Eldepryl sont des anti-oxydants; et les experts savent que l'oxydation des cellules nerveuses joue un rôle dans le développement de l'Alzheimer. La découverte constitue donc un pas de plus vers la compréhension des causes de cette maladie -et, qui sait, son traitement.

 

Encore une planète

(ASP) - Encore une planète autour d'une étoile autre que notre Soleil: celle dont la découverte a été annoncée la semaine dernière serait la 9e ou la 13e, selon la méthode de calcul que l'on emploie -et selon le degré de certitude qu'on accorde à l'une ou l'autre des découvertes précédentes. Le nouvel objet détecté -et on dit bien ici détecté, grâce aux "oscillations" de son étoile, et non pas observé- aurait la taille de Jupiter, et tournerait autour d'une étoile appelée Rho Coronae Borealis, à 50 années-lumières d'ici. De plus, comme certains de ses intriguants prédécesseurs, il serait étonnamment proche de son étoile -environ 40 millions de km, si les estimations sont exactes, ce qui le placerait plus près de cette étoile que Mercure ne l'est du Soleil. Beaucoup trop près pour abriter la vie.

Jusqu'à ce qu'on détecte pour la première fois, il y a un an et demi, la présence des premières planètes autour d'autres étoiles, on croyait impossible de trouver des planètes de la taille de Jupiter -la plus grosse planète de notre système solaire- aussi près de leur étoile. D'en découvrir autant constitue un casse-tête pour les planétologues. L'état actuel de la technologie toutefois, ne permettrait pas de détecter une planète aussi petite que la Terre, de sorte que l'échantillon qu'ont à leur disposition les astronomes est pour l'instant limitée aux planètes "de type Jupiter".

 

La découverte de l'Amérique

(ASP) - On imaginait jusqu'ici que les ancêtres des Amérindiens avaient peuplé les Amériques en trois vagues d'immigration ou plus. De nouvelles données tirées de la génétique ramèneraient ce nombre à deux, pas une de plus. La première, il y a environ 12 000 ans, aurait donné naissance aux peuples nordiques actuels -Inuit, Dénés, Cris. Et l'autre se serait dispersée aux quatre coins des Amériques. La remise en question du modèle traditionnel vient de ce qu'on a découvert beaucoup plus de similitudes au niveau de l'ADN qu'on ne l'avait cru jusqu'ici, entre des peuples aussi éloignés géographiquement que les Inuit de l'Alaska et les Yanomami du Brésil. Et cet "air de famille" suggère un ancêtre commun pas trop éloigné dans le passé. Ceci dit, d'autres généticiens contestent cette interprétation, et continuent de s'appuyer sur le modèle des familles linguistiques pour maintenir l'hypothèse de trois ou quatre vagues d'immigration.

 

Est-ce votre infirmier qui dit bip-bip?

(ASP) - C'est l'auxiliaire parfait des centres hospitaliers: il remplit les tâches les plus routinières jour et nuit, on peut l'envoyer 50 fois par jour au laboratoire pour porter des prélèvements sans qu'il n'élève la voix, il livre les plateaux de repas, fait les allers-retours entre la pharmacie et les différentes ailes de l'hôpital, dont il a parfaitement mémorisé le plan... C'est un robot, bien sûr, actuellement en service à l'hôpital Saint Mark, à Londres. Il reçoit ses ordres à l'aide d'un clavier. Quant à ses capteurs, ils lui permettent de s'immobiliser devant les obstacles imprévus -après quoi il demande très poliment aux humains à portée de voix s'ils ne pourraient pas, s'il vous plaît, lui dégager le chemin.

Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Restez à l'écoute!