Semaine du 28 juin 1999

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Evolution, version 1999

(ASP) - Cliché favori des Créationnistes: "l'évolution est une absurdité, parce qu'on voudrait nous faire croire que tout ceci a pu être produit par le hasard." Evidemment, personne ne prétend plus depuis des décennies que le hasard est le facteur dominant, mais il y aura toujours des gens qui ne voudront rien entendre.

La revue Science propose dans sa dernière édition une longue série d'articles savants sur le thème de l'évolution: où en est-on, sur des questionnements aussi bien généraux que spécifiques -le cas des dinosaures. Et pour ceux qui en douteraient encore, on ajoute des données de plus en plus pointues, année après année, sur le fait que, non, ça n'est pas le fruit du hasard. Du moins, pas entièrement.

Imaginez: vous étudiez l'évolution, et vous avez devant vous des données de laboratoire portant sur 24 000 générations d'une espèce. Pour des humains, il vous aurait fallu 500 000 années d'études. Pour des mouches, il vous en aurait fallu 15 000. Mais pour des bactéries, il ne vous aura fallu que onze ans. Et après 24 000 générations, Richard Lenski et ses collègues de l'Université d'Etat du Michigan commencent à voir se dégager des tendances. Des tendances qui confirment ou altèrent des notions telles que adaptation à un nouvel environnement, sélection naturelle, et, eh bien oui, hasard.

Les différences entre les bactéries soumises à un nouveau régime et les autres "rendent le rôle du hasard plus évident à mesure que le temps s'écoule, alors que les différences génétiques deviennent partie intégrante du bagage que ces organismes transmettent avec elles". Il y a celles qui, dès le départ, avaient ce qu'il fallait pour s'adapter, et les autres. C'est la cruelle loi de la... statistique.

Le hasard n'est pas non plus absent d'une autre évolution, celle des dinosaures. Leur domination du monde pendant plus de 100 millions d'années est en quelque sorte une "victoire par défaut": ils ont émergé très lentement, sans être embêtés par un quelconque prédateur. Les découvertes des 30 dernières années dressent en effet le portrait d'une série d'espèces qui ont lentement conquis les terres, en prenant avantage d'un "espace écologique vacant". Quant à leur mort, elle est de toute évidence le résultat d'un accident cosmique.

Le hasard n'est pas la seule notion de base concernant l'évolution qui a dû être réajustée ces dernières années, rappelle Science dans deux autres articles. La génétique en contient tout plein, dont celle-ci: lorsqu'au fil des générations, un animal subit des mutations et s'adapte à un nouvel environnement, qu'est-ce que cela implique au niveau génétique? Eh bien, à la surprise de plusieurs, presque rien. Seulement quelques gènes peuvent suffire: et ensuite, l'adaptation à l'environnement prend le dessus. Ce qui signifie qu'au passage, plusieurs animaux seront sacrifiés -ils auront eu la bonne mutation génétique, mais n'auront pas su, eux, s'adapter à leur environnement.

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