Semaine du 28 juin 1999

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L'esprit domine la matière

(ASP) - Voici une recherche dont vont se régaler les promoteurs d'une foule de théories farfelues sur les ressources soi-disant insoupçonnées de notre cerveau. Cette recherche n'a pourtant touché à rien d'insoupçonné: elle a seulement permis pour la première fois de toucher du doigt concrètement à une chose que l'on connaît depuis longtemps: notre cerveau est parcouru en permanence d'impulsions électriques. Dès lors, pourquoi ne pas essayer de les utiliser?

Ca a souvent été tenté et cette fois, il semble qu'on soit sur la bonne voie: dans un laboratoire de l'Ecole de médecine universitaire de Philadelphie, six rats ont fait bouger un levier mécanique par la seule force de leur pensée.

Ou, plus exactement, par la force des impulsions électriques qui voyagent dans leur cerveau.

Les scientifiques ont commencé par entraîner des rats à obtenir de l'eau en pressant un petit levier, lequel était relié au bras robotisé contrôlant l'alimentation en eau. Chacun des rats ayant des électrodes implantés dans le cerveau, il devenait possible d'enregistrer ce qui se passait dans leur cerveau. Ce faisant, la tâche des experts fut d'identifier avec une extrême précision l'activité cervicale associée à chacun des gestes -du moment où le rat se dirige vers l'eau jusqu'à celui où il relâche le levier. Il a fallu des centaines d'essais pour décoder et départager ces tâches en apparence fort simples. Une fois cela fait, il a fallu littéralement "connecter" le bras robotisé aux neurones ainsi identifiées. Enfin, le levier, lui, a été déconnecté du dit bras.

Au début, rapportent dans Nature Neuroscience John Chapin et ses collègues, les rats ont eu de la difficulté à comprendre qu'ils n'avaient plus besoin d'appuyer sur le levier. Mais rapidement, ils ont réalisé qu'ils pouvaient obtenir de l'eau sans avoir à passer par cette étape.

Ce n'est pas la première fois que l'activité de nos neurones est utilisée pour influencer une machine, mais cette expérience représente un pas en avant majeur vers la possibilité de permettre un jour à des patients handicapés de contrôler des muscles artificiels par la seule force de leur pensée. On s'était jusqu'ici appuyé sur des signaux émis par les muscles ou à la surface du cerveau, et non sur des cellules ou des neurones prises littéralement une par une.

Ceci dit, entre ces six rats et l'utilisation de cette technique chez des humains, subsistent encore d'énormes difficultés -ne serait-ce que le fait que les rats en question n'ont eu à contrôler qu'un seul objet dans une seule direction.

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