La science d'ici et d'ailleurs


Semaine du 28 juillet 1997


En manchette cette semaine:

Le clonage: l'industrie salive

A lire également, notre nouvelle section:

Y a-t-il d'autres Terre? Y a-t-il de la vie ailleurs?


La science d'ici et d'ailleurs: Archives


Qui sommes-nous?


Commentaires?



Retour au site de l'ASP

Répertoire des meilleurs sites scientifiques


Sommaire des magazines scientifiques



Publicité


Les hauts et les bas de la science est une production Agence Science-Presse



Le singe de 15 millions d'années

(ASP) - La découverte au Kenya du crâne d'un singe vieux de 15 millions d'années, fait reculer les limites de nos connaissances sur les ancêtres des singes actuels. "Ce crâne diffère énormément de ce à quoi nous nous attendrions de la part d'un singe primitif" a déclaré aux journalistes Brenda Benefit, de l'Université Southern Illinois.

Le primate en question est un ancêtre de plusieurs des singes actuels, mais pas des humains, bien qu'il en soit un proche cousin, précisent les chercheurs à la Une de la dernière édition de la revue Nature.

Jamais un crâne complet de singe provenant de la période située entre 8 et 32 millions d'années n'avait été découvert jusqu'ici. Or, c'est pendant cette période que les singes se sont différenciés en plusieurs espèces, à partir d'un ancêtre commun. Le crâne de 15 millions d'années serait donc celui d'une créature, appelée victoriapithécus, qui aurait vécu à une époque où déjà, existaiejt plus d'une branche de singes. Les humains allaient pour leur part naître d'une de ces espèces, il y a environ six millions d'années.

Le victoriapithécus mangeait des fruits et se déplaçait autant dans les arbres que sur le sol. Il pesait un peu plus de 5 kg.


Menace aux Galapagos


(ASP) - La tortue géante des îles Galapagos, un animal unique au monde, est menacée de disparition par des cochons, des chèvres, des rats et des chats -tous des animaux "importés" par les humains. Les îles Galapagos, où Darwin avait complété sa théorie sur l'évolution des espèces il y a un siècle et demi, sont situées dans le Pacifique, au large de l'Amérique du Sud, et appartiennent à l'Etat de l'Equateur. Elles abritent quelque 1900 espèces animales et végétales que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Sauf qu'au cours des 50 dernières années, les espèces "importées" ont commencé à ravager la faune locale. Les rats, en particulier, mangent les oeufs des oiseaux et des reptiles qui vivaient là-bas sans prédateurs depuis des millions d'années. La population humaine a également doublé depuis 10 ans, passant à 15 000.


Mir reprend son souffle

(ASP) - Après les mini-catastrophes en cascades, l'accalmie. Le coeur du commandant de bord de la station russe Mir ayant été jugé trop fatigué pour autoriser une sortie dans l'espace, les réparations à la coque de la station, endommagée le 25 juin dans une collision avec le module automatique Progress, ont été repoussées de deux mois, au moment où arrivera l'équipe de relève, dont la venue était prévue depuis longtemps pour le mois d'août. Pendant deuxjours, les 17 et 18 juillet, on avait laissé entendre que l'astronaute américain actuellement présent sur Mir, Michael Foale, se préparait pour cette sortie, avant que ne soit finalement annoncé que celle-ci serait confiée à l'équipage de relève, vraisemblablement le 20 août. L'erreur humaine qui avait déséquilibré Mir (voir la capsule du 14 juillet), et lui avait fait perdre son orientation par rapport au Soleil a par ailleurs été réglé, et Mir tourne à nouveau rond -à tous les sens du terme.


L'ordinateur qui avait dormi 50 ans

(ASP) - Des Britanniques vont réveiller "Bébé" après 50 ans de sommeil -une machine grande comme une salle de conférence, le premier ordinateur programmable. Fonctionnant à partir de tubes sous vide, il avait été construit en 1948 à l'Université Manchester, puis graduellement démantelé et oublié, à mesure que la technologie des puces prenait son envol. Une équipe d'informaticiens enthousiastes veut profiter du 50e anniversaire de ce qui relevait à l'époque de l'exploit pour redonner à Bébé la place qui lui revient dans l'Histoire. Il avait à l'origine été conçu pour tester des circuits d'enregistrement de mémoire: la sienne avait une capacité de 1024 bits. Contre... 164 millions de bits aujourd'hui.


Shoemaker est mort

(ASP) - Le co-découvreur de la comète Shoemaker-Levy, qui s'était écrasée sur Jupiter en 1994, Eugene Shoemaker, est décédé le 18 juillet en Australie dans un accident de voiture. Il était âgé de 69 ans. Sa femme, Carolyn, astronome à l'observatoire de Lowell, en Arizona, a été blessée dans l'accident. Le couple visitait l'Australie depuis deux semaines, à la recherche de cratères d'impacts de météorites. Eugene Shoemaker n'était pas astronome de profession, mais géologue. L'observation du ciel constituait par contre sa passion, et celle-ci l'avait amenée à découvrir la comète qui porterait son nom et celui de David Levy, en mars 1993. La collision de celle-ci avec Jupiter en juillet 1994 constitua la première occasion pour des astronomes d'observer pareille catastrophe cosmique.


L'eau des comètes a du plomb dans l'aile

(ASP) - La théorie avait fait grand bruit il y a quelques semaines: la Terre serait bombardée par des comètes à chaque minute, et une bonne partie de l'eau des océans proviendrait des ce "boules de neige sales". Pas si vite, viennent de contester des spécialistes des planètes réunis en France à l'occasion d'un congrès international. Une anlayse, complétée récemment, de la composition de l'eau contenue dans les deux comètes nous ayant récemment visités, Hale-Bopp halebopp.html et Hyakutake, contredit cette hypothèse: la quantité de molécules d'eau contenant du deutérium est très différente du ratio que l'on trouve dans l'eau de mer. Ce qui suggère une origine distincte pour les deux "eaux".


De l'eau sur le soleil

(ASP) - De l'eau des comètes, on passe à l'eau du... Soleil. Les scientifiques le savent depuis 1995, mais bien peu de gens en avaient entendu parler -et en auraient-ils entendu parler qu'ils auraient eu du mal à l'avaler: il y a de l'eau dans le Soleil! De la vapeur d'eau évidemment, puisque la température n'y descend jamais sous les 1000 degrés... dans les régions froides! Depuis 1995, des experts imaginatifs affinent sans cesse leurs méthodes d'analyse de ces "océans", dans le but de les décomposer jusqu'au niveau atomique.

Certaines de ces capsules peuvent être lues chaque semaine dans Hebdo-science et technologie, la publication de l'Agence Science-Presse. D'autres sont inédites. Vous voulez vous abonner à Hebdo-Science? Contactez-nous!