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OGM: l'absence de risque n'existe pas

(ASP) - Au moment où une étude allemande, pas encore publiée, prétendant que les gènes modifiés peuvent "sauter" d'une espèce à l'autre, commence à faire le tour du monde des médias, les experts interrogés dans l'histoire du colza "contaminé" commencent à dire tout haut ce qu'ils pensent tout bas: les OGM sont impossibles à arrêter.

Ce qui ne signifie pas que la production ne pourra pas être considérablement ralentie, voire interrompue, si la pression de l'opinion publique est suffisamment forte. Mais l'espoir que font miroiter les écologistes, de pouvoir détecter le moindre produit dont ne serait-ce qu'une graine ne contiendrait ne serait-ce qu'un gène modifié, est utopiste.

L'étude de ce professeur allemand, Hans-Hinrich Kaatz, de l'Université de Jena, selon laquelle des gènes de colza auraient été "transférés" à des bactéries vivant à l'état naturel dans l'intestin des abeilles, n'en risque pas moins de faire grand bruit au cours des prochains jours, et d'être récupérée par tout ce que la planète compte de lobbys anti-OGM. Et ce, même si cette étude, dont les médias ont fait état ce 29 mai, n'est encore parue nulle part. Or, une parution dans une revue savante dotée d'un comité de lecture constitue pourtant la condition première pour prendre au sérieux toute annonce scientifique.

Mais l'important n'est pas là, soulignait vendredi dernier, en entrevue à Libération, Pierre-Henri Gouyon, généticien au CNRS. "Le zéro OGM est quasi impossible", résume-t-il. Le mélange de semences génétiquement modifiées et de semences "normales", dénoncé la semaine dernière avec fracas dans une Europe qui les interdit pourtant, désormais, ce mélange donc, n'est pas surprenant, dit-il. "Différents types de colza transgénique, résistants à des herbicides, sont cultivés au Canada et cela sur des milliers d'hectares. Ces plantes font des fleurs, bien évidemment, et disséminent leur pollen, bien logiquement. Et donc leurs gènes. Il est bien délicat dans ces conditions de produire des graines de colza garanties "non OGM". "

Le savant donnait cette explication le jour même où le gouvernement français donnait l'ordre d'arracher 600 hectares de plants de colza "contaminés" par les OGM. Le gouvernement avait été prévenu le 25 avril par la firme néerlandaise Advanta Seeds, que des graines de colza génétiquement modifiées avaient été mélangées par erreur à des graines "normales". En tout, 1% des graines, représentant 600 hectares en France (sur plusieurs milliers d'hectares), quelques centaines en Allemagne et en Suède, et 4700 en Grande-Bretagne (voir notre nouvelle de la semaine dernière). Il a fallu attendre que la nouvelle filtre dans la presse pour que Paris réagisse. La Grande-Bretagne et la Suède, de leur côté, n'ont encore pris aucune décision.

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