Semaine du 31 juillet 2000

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La science de la violence

(ASP) - Il y a des sujets plus réjouissants. La violence. Assiste-t-on à une escalade de la violence aux Etats-Unis et ailleurs en Occident? Pourquoi des gens apparemment sains d'esprit se transforment-ils soudain en hooligans ou s'en vont-ils tuer leurs camarades d'école? La science peut-elle apporter des réponses?

Elle essaie, mais fort maladroitement : " l'échec de nos organismes subventionnaires à financer adéquatement la recherche sur la violence, ses causes, ses effets, et les moyens de la contrôler " n'est pas sans liens avec ces multiples politiques qui, dans l'espoir de contrôler la violence, frappent complètement à côté de la cible. C'est le jugement sévère que porte en éditorial la revue Science, en ouvrant un numéro spécialement consacré à ce thème controversé.

La violence est-elle biologique? Autrement dit, est-il tout simplement dans notre nature d'être violent? Beaucoup de chercheurs le croient -et espèrent en conséquence que lorsqu'ils auront trouvé cette cause, ils seront en bonne voie de trouver un traitement. Les uns comparent par exemple des souris qu'ils ont saoulées à d'autres restées sobres -et constatent que les premières sont plus violentes que les deuxièmes. L'alcool a-t-il activé chez elle un gène? C'était l'hypothèse émise au début des années 90 mais, depuis, les fonds alloués à ces recherches ont diminué, à la fois sous la pression des défenseurs des droits des animaux, et sous l'influence de nouvelles tendances chez les scientifiques, qui se sont plutôt mis à la recherche de causes " sociales ".

Car la violence peut aussi avoir des causes sociales. Ou plus exactement, un mélange de causes sociales et biologiques, dont les premiers signes peuvent apparaître dès l'enfance. Les enfants suivis pendant des années par les chercheurs sont de plus en plus nombreux et fournissent un ensemble de données de plus en plus significatives. Les facteurs de risque sont légion, certains sont sans doute enfouis dans le cerveau dès la naissance de certains d'entre nous. Mais qu'il s'agisse du niveau de sérotonine, d'un chromosome défectueux, de l'hypothalamus ou de liens inédits entre diverses régions de notre cerveau, nul n'est en mesure, à ce stade, d'expliquer pourquoi certains individus deviendront violents et d'autres pas.

Ces facteurs de risque sont-ils " activés " par un environnement familial malsain, ou sont-ils à tout le moins renforcés? Si tel est le cas, peut-on imaginer un médicament qui éliminerait le comportement agressif? Plusieurs chercheurs y croient sérieusement, rapporte Science. Les médicaments avec lesquels sont d'ores et déjà traités les malades mentaux violents ne seraient qu'un premier pas. Mais un premier pas vers quoi, il est permis de s'en inquiéter, quand on se rappelle que ces médicaments, en agissant sur un transmetteur de notre cerveau appelé dopamine, calment certes l'agression, mais en transformant l'individu en un légume qui s'endort constamment et perd tout intérêt à la vie...

  • Les résumés des articles de la revue Science mentionnés ci-haut peuvent être lus gratuitement, moyennant une inscription.

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